mardi 8 décembre 2009

Identité et nationalisme ou l'Histoire au service des idéologies.

"Une Histoire qui sert est une Histoire serve"
Lucien Febvre, 1919.

L'enseignement de L’histoire est tenue pour l’une des causes de l’explosion agressive des nationalismes qui ont conduit à la guerre: une nouvelle génération d’historiens, anciens combattants pour la plupart, s’attelle au projet de rénover l’histoire. C’est dans ce cadre qu’il faut replacer la naissance de la revue Annales d’histoire économique et sociale, qui, à partir de 1929 et sous la houlette de Marc Bloch et de Lucien Febvre, entend ouvrir de nouveaux champs à l’histoire et promouvoir une «histoire totale» qui soit en même temps une «histoire-problème», c’est-à-dire consciente que les historiens, actifs dans le processus de connaissance, construisent leur objet sur la base des hypothèses qu’ils formulent.

jeudi 3 décembre 2009

Comment je t'Aime par Rabi'a



Rabi’a al-’Adawiyya,cinq siècles avant,c’est à dire au VIIIème, écrivait:

Comment je t’aime

De deux amours je T’aime:
L’un tout entier d’amour
Et l’autre parceque Tu est digne d’être aimé.
Le premier, c’est le soucis de me souvenir de Toi.
De me dépouiller de ce qui est autre que Toi.
Le second, c’est l’enlèvement de Tes voiles Afin que je Te voie.
Que je ne sois ni pour l’un ni pour l’autre louée
Mais louange à Toi pour l’un et pour l’autre !

mercredi 2 décembre 2009

Notre ideal démocratique offert (bombardé) aux Afghans...

Tout le monde aura bien vu quel simulacre de démocratie on offre au Afghans et surtout à la ménagère de moins de moins de 50 ans fervante supporteur des missions de Civilisation de nos troupes.
Mais que savons nous de notre brillant poulain, fleuron de notre démocratie exportée?

Hamid Karzai:
Après lecture de son état civil sur wikipédia, allons plus loin:
Hamid Karzai, the Prime Minister of Afghanistan, was a top adviser to the El Segundo, California-based UNOCAL Corporation which was negotiating with the Taliban to construct a Central Asia Gas (CentGas) pipeline from Turkmenistan through western Afghanistan to Pakistan.

Karzai, the leader of the southern Afghan Pashtun Durrani tribe, was a top contact for the CIA and maintained close relations with CIA Director William Casey, Vice President George Bush, and their Pakistani Inter Service Intelligence (ISI) Service interlocutors. Later, Karzai and a number of his brothers moved to the United States under the auspices of the CIA. Karzai continued to serve the agency's interests, as well as those of the Bush Family and their oil friends in negotiating the CentGas deal, according to Middle East and South Asian sources.
http://www.liveleak.com/view?i=59b_1225807900

Son frère aussi, "aurait" coopéré avec la CIA:
Ahmed Ouali Karzaï affirme coopérer avec des responsables civils et militaires américains, mais dément participer au trafic de drogue ou avoir reçu de l'argent de la CIA, ajoute le New York Times. L'agence de renseignement américaine n'a ni démenti ni confirmé ces versements.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/10/28/le-frere-d-hamid-karzai-aurait-coopere-avec-la-cia_1259575_3216.html

En plus des liens avec la Cia, les liens avec le milieu de la pègre et du traffic de drogue n'est jamais très loin du clan. Comme avec les cousins du président afghan:

Le 29 octobre 2001, en plein assaut contre les Talibans au pouvoir en Afghanistan, l’ambassadeur du régime en poste à Islamabad a donné une conférence de presse chaotique devant plusieurs dizaines de journalistes assis sur l’herbe. A droite du diplomate Taliban se tenait son interprète, Ahmad Rateb Popal, un homme imposant. Comme l’ambassadeur, Popal portait un turban noir et une énorme barbe en brousaille. Il portait aussi un bandeau sur son œil droit, un prothèse au bras gauche et sa main droite était déformée par des blessures infligées lors d’un accident de manipulation au cours d’une opération contre les Soviétiques à Kaboul.

Mais Popal était plus qu’un ancien moudjahidin. En 1988, un an avant l’évacuation de l’Afghanistan par les Soviétiques, Popal avait été condamné aux Etats-Unis pour conspiration de trafic d’un kilo d’héroïne. Son casier judiciaire indique qu’il a été libéré de prison en 1997.

En 2009, l’Afghanistan est désormais dirigé par le cousin de Popal, le Président Hamid Karzai. Popal a taillé sa barbe et est devenu un homme d’affaires richissime, avec son frère Rachid Popal, qui avait plaidé coupable dans une autre affaire d’héroïne en 1996 à Brooklyn. Les frères Popal contrôlent le gigantesque Watan Group en Afghanistan, un consortium dont les activités couvrent les télécommunications, le transport et, plus important, la sécurité. La société Watan Risk Management. Une des entreprises de Watan, qui joue un rôle clé dans l’effort de guerre, est chargée de la protection des convois de camions afghans entre Kaboul et Kandahar qui transportent du matériel américain.
Source: thenation.com Aram Roston
Traduction partielle par VD pour le Grand Soir

Il y a de nombreuses sources qui indiquent les liens de la naissance du la culture du pavot pour financer la guerre des Moudjahiddins soutenue par al CIa contre l'URSS.
La renaissance de la culture du pavot deuis 2001 pour arriver à produire 90% de l'opium du monde...a du tenter bien des chefs de clans, talibans et politiques au pouvoir. Et qui place qui?
Les militaires eux meme disent laisser pousser le pavot car ils craignent la vengeance populaire....
tous le monde est content.
tout le monde touche au buttin.
Et nous, derrière nos petits écrans, nous croyons que la paix avance, que la démocratie s'installe et que la mission de cilivisation que notre président nous a vendu le 14 juillet dernier, pour sauver les petites filles dont on coupe les mains est une réusslite!
Foutaise!
Et ces femmes et nous, sommes les cocus de mensonge dEtat.
Il aura un jour un Afghanistan Gate.

Notre mission: former l'armée Afghane....un désastre!

Notre gouvernement annonce sa volonté d'accélerer la formation d'une armée afghane! mais quel désastre! et avec quels moyens! Lisez ceci!:

Mals recrutés (multi-ethniques, mercenaires, futurs ex-talibans ou guerilleros), mal payés, 1/3 s'en vont rapidement:

"La situation est encore plus critique dès qu'on touche aux soldes des soldats afghans, sujet sensible. Le coût de cette guerre est d'ailleurs disproportionné face à l'enjeu des soldes : une seule mission, sans tir, d'un chasseur-bombardier moderne équivaut presque en moyenne à la solde mensuelle d'un bataillon afghan, précise-t-il."

“Il suffirait probablement de doubler la solde des militaires afghans (soit environ 200 à 300 millions de dollars par an, dans une guerre qui en coûte plus d'un milliard par semaine aux seuls contribuables américains) pour, d'une part, diminuer sensiblement le taux de désertion et d'autre part attirer les guerriers qui se vendent au plus offrant.”

Source: Michel Goya, un expert de l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irsem), dépendant du ministère de la Défense.

il y aura t il un droit de regard, un débat à l'assemblée? un vote? une stratégie claire fiable sur 2 ans?

Comment la Coalition finance les Talibans

8 ans de guerre , 500 milliards de dollards dépensés. Il faut se rappeler l'ordre de mission inital:

Détruire le régime Taliban, les camps d'Al Qaeda et ses soldats, ses responsables Mollah Omar, Ayman Alzawary, Ben Laden, et les 22 ministres talibans.

Aucun ne furent arrétés. L'Etat major et nos politiques négocient la paix globale avec les talibans. et la paix, locale vallée par vallée comme l'ont fait les italiens dans la vallée où sont mort les Français.

Qu'en est il de ces 500 milliards, à quoi servent 'ils?

Premièere info: moins de 10% de la somme revient à la population...C'est notre ministre Kouchner qui le dit! où va le reste?

1/4 de l'argent investi en afghanistan (les promesses de dons en dollars de l'OTAN) revient dans nos pays (entrrprise de btp, logisitque, sécurité,par exemple:

"Les montants consacrés ces deux dernières années à la location de camions et de camionneurs afghans représentent 10 % du PNB annuel de l’Afghanistan. NCL, la société dirigée par le fils au carnet d’adresse impressionnant du ministre de la défense, a trouvé là un véritable filon d’or."

"En fait, les officiels militaires américains à Kaboul estiment qu’un minimum de 10 pour cent des contrats de sous-traitance du Pentagone – des centaines de millions de dollars – sont versés aux insurgés. Le secret du transport routier en Afghanistan, c’est de garantir la sécurité sur les routes dangereuses, contrôlées par des chefs de guerre, des milices tribales, des insurgés et des commandants Talibans. Le cadre américain avec qui j’ai parlé a été précis à ce sujet : « En fait, on peut dire que l’armée paie les Talibans pour ne pas se faire tirer dessus. C’est l’argent du Ministère de la Défense ». Tout le monde semble être d’accord là-dessus.

« La plupart des escortes sont réalisées par les Talibans, » m’a dit un officiel d’une société de sécurité afghane. C’est un pachtoune et un ancien moudjahidin qui connait bien la situation militaire et l’industrie de la sécurité. Il travaille pour une des sociétés qui transportent le matériel US. « Maintenant que le gouvernement est si faible, » a-t-il ajouté, « tout le monde paie les Talibans. »

Source: thenation.com Aram Roston
Traduction partielle par VD pour le Grand Soir

Obama, Gorgatchev et le péril Afghan

Au moment où Obama offre cmme solution afghane la fuite en avant, petit rappel à la mémoire:

Le 13 novembre 1986, Mikhaïl Gorbatchev déclarait devant le Politburo du parti communiste de l'Union soviétique : "Nous combattons en Afghanistan depuis déjà six ans. Si notre approche ne change pas, nous continuerons à combattre encore 20 ou 30 ans. Quoi ! Allons nous combattre sans fin en montrant que nos troupes ne sont pas capables de gérer la situation ? Il nous faut sortir de ce ce processus aussi vite que possible". Toute comparaison de ce discours, resté à l'époque secret, avec la situation actuelle n'est que pure coïncidence...

Comme l'explique Bennet Ramberg, expert américain en stratégie dans un article du Huftington Post:

"l'histoire suggère que, lorsque les dysfonctionnements politiques internes dépassent les tentatives extérieures de stabilisation, se retirer au plus vite est dans l'intérêt de la puissance occupante".

lundi 30 novembre 2009

L'identité selon LEVINAS

S'interroger sur une identité, c'est déjà l'avoir perdue!

De la Conquète de l'Ouest

« L’Indien a été considéré comme moins qu’humain et seulement digne d’être exterminé. Oui, nous avons abattu des hommes, des femmes et des enfants sans défense dans des endroits comme Camp Grant, Sand Creek et Wounded Knee. Oui, nous avons nourri de strychnine des guerriers rouges. Oui, nous avons laissé des villages entiers de gens nus grelotter dans le froid glacial des hivers du Montana. Et oui, nous avons confiné des milliers dans ce qui équivaut à des camps de concentration. » Wellman, Les guerres indiennes de l’Ouest, 1934

Méditation du rabbin Daniel Farhi

Je crois que Dieu a créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance.
Je crois que tout homme porte en lui cette image et cette ressemblance,
même si les autres ne la lui reconnaissent pas, même s’il n’en est pas conscient.
Je crois que tout homme doit être respecté pour cette part de divinité en lui.
Je crois que tout homme qui croit cela ne peut agir qu’avec droiture.
Je crois que tout homme qui agit avec droiture doit être respecté.
Je crois que la violence est l’arme de ceux qu’inquiète la confrontation des idées,
ceux qui n’ont pas assez confiance dans leurs idées, parce qu’elles sont mauvaises.
Je crois que tous les hommes qui cherchent Dieu et appliquent Ses lois morales méritent le respect, quelles que soient leur religion ou leurs options au sein de cette religion.
Je crois que le fanatisme et l’intolérance proviennent des hommes qui croient pouvoir s’approprier et monopoliser la parole de Dieu.
Je crois que les fanatiques ne méritent pas le nom d’enfants de Dieu, même s’ils disent œuvrer pour Lui. Ils sont les enfants de la rigidité, de l’exaltation et de l’aveuglement.
Je crois que toutes les religions ont leurs fanatiques qui dénaturent leur message et, parfois, les amènent à faire du mal aux hommes.
Je crois que parce que les religions puisent leurs racines dans les temps anciens, elles doivent régulièrement s’interroger sur l’évolution du monde et éviter de s’installer dans des positions dogmatiques ou sectaires.
Je crois que tout homme doit se montrer digne de cet héritage divin en lui.
Je crois que Dieu parle aux hommes de tous les temps pour peu que ceux-ci soient prêts à L’écouter.
Je crois que cette parole fertilise et féconde les cœurs et les âmes. Ceux qui se dressent contre elle pour l’empêcher de parvenir au monde sont les ennemis du genre humain.
Je crois que ceux qui ont recours à la force ou à l’intimidation pour empêcher les hommes d’écouter et de répandre la parole de Dieu, n’empêcheront rien. Ils ne feront qu’attiser la foi et le désir d’encore plus écouter et de mieux enseigner.
Je crois que les fanatismes trouvent leur terreau dans l’ignorance, la peur, la xénophobie.
Je crois que le contraire de l’amour n’étant pas la haine, mais l’indifférence, il faut fraterniser d’urgence avec ceux qui ne savent pas que la fraternité peut s’étendre au-delà du clan.
Je crois que ceux qui reconnaissent que « Dieu est grand » devraient savoir que cette affirmation n’est pas un cri de guerre mais une croyance que partagent Juifs, Chrétiens et Musulmans. Et qu’elle se décline en hébreu et en latin tout autant qu’en arabe.
Je crois que les responsables de toutes les religions devraient s’abstenir de politiser leur discours afin de ne pas induire leurs fidèles à des luttes fratricides.
Je crois que le modèle de l’Andalousie du Moyen-Âge, où les théologiens des trois religions abrahamiques dialoguaient sans haine, devrait être rappelé à la mémoire défaillante de certains contemporains.
Je crois que, par-delà toutes les constructions théologiques, dogmatiques et idéologiques, les hommes sont enfants d’un même Dieu, du Juge et Créateur de l’univers.
Je crois que les religions ne sont que l’apparence du vrai culte : celui du cœur.
Je crois que les hommes qui brandissent leurs particularismes religieux comme une bannière triomphante n’ont rien compris à la volonté de Dieu d’être servi dans la simplicité et l’unité du genre humain.
Je crois que ceux qui s’en prennent aux religieux ou qui attentent aux lieux de culte commettent un péché très grave, et pire encore, détournent le dessein du Très-Haut.
Je crois que le monde tout entier est une prière.
Je crois que le travail de l’homme, et l’amour de l’homme, et l’amitié, et la fraternité sont prière.
Je crois que la joie et les pleurs, le sourire d’un enfant et les larmes du malheureux sont prière.
Je crois que la marche difficile du handicapé et les tâtonnements de l’aveugle sont prière.
Je crois que le silence dans lequel est enfermé le sourd est prière.
Et je crois que Dieu, qui contemple ce monde qui se débat dans ses contradictions, qui s’efforce sur le chemin de la vérité, qui s’affronte, se confronte, se cherche, se repousse, s’exaspère, s’espère, se renie, se retrouve, je crois que Dieu est prière. Prière éperdue pour Ses créatures, prière d’amour, de compassion.
Je crois que l’homme est tout entier fraternité et espoir

Méditation du rabbin Daniel Farhi (Mouvement Juif Libéral de France)

Les USA protègent-ils Ben Laden?

Un rapport du Sénat US qui sort ce matin dont des extraits sont publié dans le NY Times accable l'administration Bush quand en déc 2001 les troupes ont demandé du renfort qu'a refusé la maison blanche, au moment où ceux ci avaient logé ben Laden. Il s'est echappé, et on en paie encore les conséquences:
"“Removing the Al Qaeda leader from the battlefield eight years ago would not have eliminated the worldwide extremist threat,” the committee’s report concludes. “But the decisions that opened the door for his escape to Pakistan allowed bin Laden to emerge as a potent symbolic figure who continues to attract a steady flow of money and inspire fanatics worldwide.”
On savait deja que les forces spéciales francaises du COS avaient ciblé le chef terroriste et que le commandement de l'Afpac a laissé ben laden se sauver par 2 fois!!!

Le rapporteur John Kerry n'est pas tendre dans son introduction:

"DEAR COLLEAGUE: This report by the Committee majority staff is part of our continuing examination of the conflict in Afghanistan. When we went to war less than a month after the attacks of September 11, the objective was to destroy Al Qaeda and kill or capture its leader, Osama bin Laden, and other senior figures in the terrorist group and the Taliban, which had hosted them. Today, more than eight years later, we find ourselves fighting an increas-
ingly lethal insurgency in Afghanistan and neighboring Pakistan that is led by many of those same extremists. Our inability to finish the job in late 2001 has contributed to a conflict today that endangers not just our troops and those of our allies, but the stability of a volatile and vital region. This report relies on new and existing information to explore the consequences of the failure to eliminate bin Laden and other extremist leaders in the hope that we can
learn from the mistakes of the past."

Je ne comprend décidément pas cette administration Bush.
Besoin de boucs émissaires pour légitimer une présence constante sur le temps... mais à quelles fins alors?
Au nom des victimes passées et peut-etre futures cette position n'est pas acceptable moralement ni même militairement ou politiquemet de la part de nos nations et nos responsables.

En apparté, ce week-end, j'ai entendu l'infatigable lutteur anti-terrorise et anti-islamiste Mohamed Sifaoui (lsur a chaine du Sénat) nous dire qu'il comprenait pourquoi la Maison blanche préferait le voir en liberté:
" il est plus rassurant de garder ben laden , car c est un énemi que l'on connait tres bien. Si on le tue, il sera remplacé par un inconnu dont on ne saurait rien".
La citation n'est pas au mot près,désolé, mais c'est l'idée.
J'en suis tombé des nues!
Alors, comme ça, pourquoi arreter les terroristes du monde? tant qu 'on les connait!!
Je lui ai proposé sur sa page un droit de réponse.

samedi 28 novembre 2009

Non à la croisade anti-Minarets

Le Douanier - Fernand Raynaud



Hop là ! Vous avez vos papiers ? Qu'est-ce que ce travail ?

Encore un étranger. Ils viennent manger le pain des Français. Je suis douanier. Je suis pas un imbécile. Ah non. Je n'aime pas les étrangers. Je répète, ils viennent manger le pain des Français.

Parce que, moi, je suis Français ! Et je suis fier d'être Français !

Mon nom à moi, je m'appelle Kulakstienski du côté de ma mère ; et Piazzano Banditti, du côté d'un copain à mon père.

Je n'aime pas les étrangers. Ils viennent manger le pain des Français.

Dans le village où j'habite, on a un étranger. Quand on le voit passer, on dit, on dit, tiens, ça, là, ça - c'est l'étranger. Comme un objet. On n'a pas de respect. Comme on a du respect pour un être humain, on ne dit pas ça, là, non. On dirait - ce monsieur.

Quand sa femme passe, l'étrangère, baissant la tête, on dit Celle-ci, c'est l'étrangère. Ils viennent manger le pain des Français.

L'autre dimanche, à la messe de dix heures, j'avais été communié au café d'en face. L'étranger voulait me parler. Moi j'avais autres choses à faire, j'avais mon [ tiercé ] à faire, enfin... je suis douanier. Je suis pas un imbécile. Enfin, du haut de mon grandeur, étant fonctionnaire, j'ai daigné l'écouter, cet imbécile. Il est étranger, forcément. Il m'a dit : Mais pensez-vous pas que vous êtes ridicule, à notre époque, de ne pas aimer les étrangers ? Réfléchissez, quand un chirurgien du Cap va opérer un coeur humain, que ça soit à Pékin, Stockholm, Moscou ou Washington , ils se prennent de la même manière - nous sommes tous égaux.

Je n'ai rien compris à ce qu'il voulait dire !. J'en ai conclu qu'il était bête. En effet, lorsque quelqu'un s'exprime, et que l'on ne comprend pas ce qu'il dit, c'est qu'il est bête. Et moi je ne peux pas être bête. Je suis douanier...
J'aime pas les étrangers. Ils viennent manger le pain des Français.

Il m'a répondu : J'en ai ras-le-bol, moi. Votre pain, et votre France. Je m'en vais.

Il fout le camp. Il a pris sa femme, ses enfants, sa valise, il est monté sur un bateau, il est parti loin au-delà de la mer.

Et depuis ce jour-là, dans notre village, nous ne mangeons plus de pain. Il était boulanger !

Israël contre Obama, par Caroline Fourest

(...)Force est de constater qu'aujourd'hui, sans doute plus qu'hier, le gouvernement israélien porte la responsabilité du blocage. En s'obstinant à rater l'échéance, les jusqu'au-boutistes de la cause israélienne ont renforcé les jusqu'au-boutistes de la cause palestinienne : les Frères musulmans du Hamas. Les fanatiques de chaque côté ont dévoré la raison - fragile - de cette région
(...)Hélas, il y a bien longtemps que l'accumulation des monnaies d'échange côté israélien ressemble à une fuite en avant suicidaire.
A force d'utiliser les colonies comme boucliers humains, Israël entretient un fanatisme qui n'est pas le moindre de ses ennemis "intérieurs". Tsahal est infiltrée par des militaires orthodoxes combattant au nom de Dieu et non plus au nom de la nation. La violence disproportionnée avec laquelle l'armée israélienne a répondu au harcèlement des roquettes du Hamas trahit cette perte de raison.
Le fait que les Etats-Unis aient une fois de plus dû dégainer leur veto pour empêcher une nouvelle mise en accusation d'Israël à propos du rapport Goldstone sur la guerre de Gaza affaiblit un peu plus la position américaine pour imposer la paix. Si Obama n'obtient pas en échange le gel des colonies, il ne reste plus rien de sa promesse, et donc de sa force diplomatique.
En revanche, la page Bush est bien tournée. L'illusion d'un choc entre un bloc musulman et un bloc occidental a vécu. Côté "Occident", le changement de ton américain et la fermeté européenne face à Israël ne doivent plus laisser de doutes sur ce fait. Quant au "bloc musulman", il n'a jamais existé en dehors des alliances de façade à l'ONU. Il est temps de le redécouvrir. Entre l'Iran et l'Arabie saoudite, la guerre froide se réchauffe. Chiites et sunnites ne s'affrontent plus seulement en Irak, mais au Yémen et au Pakistan.

Les alliances changent de camp. La théorie du "choc des civilisations" - qui a servi de modèle ou au contraire de repoussoir pendant l'après-11-Septembre - n'a plus aucun intérêt.
Les enjeux se "déconfessionnalisent" pour apparaître dans leur triste nudité : celle des conflits d'intérêts.

Caroline Fourest est aujourd'hui "lynchée", traitée d'antisionsite donc limite antisémite(!!!) à cause de son courage (lire en cliquant sa réponse sur son blog suites aux attaques).
Pourtant, tant qu'il s'agissait des islamistes, tout le monde applaudissait!
On oublie que Caroline Fourest est en premier lieu une combattante infatiguable de la laïcité et du féminisme.

Oui il faut oser dire entre autre, que les fanatiques sont partout.
Aussi donc en Israel (qui a le feu nucléaire) dont certains peuvent porter un uniforme comme le cite Caroline Fourest (ce qui est un tabou dans les médias occidentaux mais pas orientaux).

ll est grand temps de laiciser (et c'est un croyant qui le dit), interdire toute préférence ethnique ou raciale, démocratiser, stopper les véléités territoriales et dénucléariser TOUTE la région!
Avant que ces nihilistes ce tout poils nous punissent d'une vitritication au nom de dieu!

Pour lui rendre encore hommage, Fourest va beaucoup plus loin dans son article et c'est dommage que personne n'intervienne sur la seconde partie et ses conclusions.
C'est un vrai article de géopolitique et de projection sur le monde avenir.
De la fin de la diplomatie américaine et a fin du mythe du "choc des civilisations", justifiant les "guerres préventives".
Nous dirons que l'Occident tourne la page de sa suprématie avec la fin période hégémonique et coloniale.
Au profit de ou face à l'émergence d'autres super puissances.

L'épicentre et l'équillibre du monde change. Et je rajouterai pour conclure personnellement:
Avec pour juqe d'arbitre la fin des ressources et le désordre climatique.

Alors au détriment de tout ceux qui en vivent (!), les débats crypto-colonialistes, ethnico religieux....pour quelques hectares ou pour la conversion religieuse du monde paraissent surréalistes et totalement déconnectés du Monde qui vient et ses échéances cataclismiques.

jeudi 5 novembre 2009

L'Autre selon Kapuscinski

Arrete-toi! Regarde!
A côté de toi se trouve l'Autre. va à sa rencontre. la rencontre est l'epreuve, l'expérience la plus importante. Regarde le visage que l'autre te propose! A travers ce visage, il te transmet sa propre presonne, mieux encore, il te rapproche de Dieu.

CET AUTRE, 2009, Plon.

L’espoir turc des pays arabes

Le président tunisien n’est pas qu’un dictateur. Avec sa cinquième réélection et ses scores soviétiques, il est une caricature de despote mais Zine el-Abidine ben Ali est, aussi, la parfaite incarnation du dilemme auquel fait face le monde arabo-musulman. Le drame de ces pays est qu’il n’y a rien entre leurs mouvances islamistes et les régimes en place, autoritaires ou dictatoriaux. (...)

Atomisés, divisés, dans l’incapacité, en tout cas, d’essayer de s’unir et de former des partis sans risquer d’encourir une répression plus grande encore, ils (les démocrates, opposants politiques) ne constituent, nulle part, une alternative politique susceptible d’ouvrir de nouveaux horizons à leurs peuples. C’est ainsi que les pouvoirs en place peuvent dire «c’est eux ou nous», le statu quo ou la charia, qu’ils peuvent le faire valoir à l’intérieur de leurs frontières comme sur la scène internationale et s’assurer, par là, le double bénéfice d’une connivence occidentale et d’une acceptation, critique mais résignée, de bon nombre de leurs sujets. Tunisienne ou autres, ces dictatures se maintiennent beaucoup plus par la peur de l’islamisme que par la violence policière mais comment en est-on arrivé là ?

Arrêtons-nous, plutôt, aux années 1950, celles où la décolonisation rend une pleine souveraineté aux Etats arabes. Certains vont, alors, opter pour des régimes inspirés du bloc soviétique, parti unique et secteur public dominant la vie économique.

D’autres s’appuient, au contraire, sur l’Europe et les Etats-Unis, se revendiquent de la libre entreprise, donnent ou non des gages formels à la démocratie, mais renforcent des monarchies corrompues gérant leurs royaumes comme des biens personnels. Implacable, la logique de la guerre froide redistribue les pays décolonisés entre les deux camps qui diviseront le monde jusqu’en 1989 mais, si différents qu’ils soient, ces deux types de régime conduiront à un même échec. Dans les deux cas, tout ce qui pouvait ressembler à un embryon de force démocratique est éliminé, au nom de la révolution ou de l’anticommunisme.

Faute de contre-pouvoir, les partis uniques comme les familles royales font main basse sur la richesse nationale, surtout lorsque le sous-sol est généreux en matières premières. Dans les deux cas, enfin, ces dictatures prédatrices suscitent bientôt un rejet populaire sur lequel seuls les islamistes sont à même de capitaliser en prônant un retour à une pureté originelle, identitaire et mythifiée, celle de la religion et de l’unité musulmane, seul antidote, proclament-ils, aux connivences impies avec l’Occident «croisé» ou le communisme athée.

Ce que la guerre froide avait fait, sa fin aurait pu contribuer à le défaire mais, dans ces pays, la chute du mur de Berlin n’a guère changé la donne. Entre-temps, à tort mais c’est ainsi, les islamistes avaient vu dans l’écroulement du communisme la conséquence directe de leur contribution à sa défaite afghane ; ils en avaient conclu que la vraie foi pourrait abattre une superpuissance après l’autre, l’américaine après la soviétique ; leur fanatisme s’est renforcé de cette croyance profondément enracinée et, surtout, la révolution iranienne, le 11 Septembre et les tueries jihadistes ont désormais fait du repoussoir islamiste l’assurance-vie des régimes arabes.

Les chemins de la liberté sont encore longs pour ces pays mais il leur reste, pourtant, un espoir. Très paradoxal, il est que les islamistes arabes méditent l’exemple des islamistes turcs, qu’ils renoncent eux aussi à la violence messianique, se transforment, à leur tour, en partis «musulmans conservateurs», respectueux de l’alternance et à même de constituer autour d’eux des rassemblements traditionalistes à vocation majoritaire. Ce repositionnement pourrait, à la longue, ébranler les dictatures arabes et rassurer les Occidentaux. Ni impossible ni exaltant, ce serait un grand pas vers le changement, mais on n’y est pas encore.
Par BERNARD GUETTA Bernard Guetta est membre du conseil de surveillance de Libération.

Hommage à Claude Lévi-Strauss!

"J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent".
Claude Lévi-Strauss, 2005

Article paru ce jour dans Lemonde.fr:
Quand Lévi-Strauss dénonçait l'utilisation politique de l'identité nationale...

En 2005, Claude Lévi-Strauss prononçait un discours mettant en garde contre les dérives de politiques étatiques se fondant sur des principes d'identité nationale. "J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent", disait-il. Pour Philippe Descola, professeur au Collège de France et qui a succédé à Claude Lévi-Strauss à la tête du laboratoire d'anthropologie sociale, "c'est la double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui a conduit Lévi-Strauss à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale".

Le thème de la diversité culturelle lui était cher. Or ses écrits n'ont pas toujours été très bien compris, notamment Race et Culture, dans lequel il affirme le droit de chaque culture de se préserver des valeurs de l'autre…

Claude Lévi-Strauss a été un des artisans, après la guerre, de la construction d'une idéologie à l'Unesco qui rendrait impossible les horreurs de la seconde guerre mondiale et ce qui l'avait provoquée : le racisme et le mépris de l'autre. C'est dans ce cadre qu'il a rédigé deux ouvrages. Le premier, Race et Histoire, met en forme le credo de l'Unesco : il n'y a pas de race. S'il existe des différences phénotypiques, celles-ci n'ont aucune incidence sur les compétences cognitives et culturelles des différentes populations. Ce qui compte, c'est la capacité à s'ouvrir à autrui et à échanger de façon à s'enrichir de la diversité culturelle.

Le deuxième texte, Race et Culture, visait à préciser certains aspects du premier, mettant l'accent sur le fait que pour qu'il puisse y avoir échange et contraste entre sociétés voisines, il faut qu'elles conservent une certaine forme de permanence dans les valeurs et les institutions auxquelles elles sont attachées. Lévi-Strauss voulait souligner que l'échange n'implique pas l'uniformisation. Quand il est entré à l'Académie française, on lui a reproché d'intégrer une institution vieillotte. Or il répondait que les rites et les institutions sont fragiles et que par conséquent, il faut les faire vivre. Il portait, sur les institutions de son propre pays, un regard ethnographique, le "regard éloigné", celui que l'on porte sur des sociétés distantes.

L'incompréhension du texte Race et Culture ne vient-elle pas aussi d'une confusion entre identité et culture ?

C'est en Allemagne, au XIXe siècle, que le terme de culture se développe comme concept et comme outil politique. A l'époque, l'Allemagne est travaillée de toutes parts par la question de l'unité nationale. Les intellectuels germanophones s'emparent de la notion de culture pour définir ce que serait le creuset d'une nation allemande à venir. En France ou au Royaume-Uni, en revanche, le terme était très peu usité. On parlait plutôt de civilisation.

La notion de culture a migré de l'autre côté de l'Atlantique avec la première génération d'anthropologues américains – tous d'origine allemande. C'est avec sa fortune dans l'anthropologie américaine qu'elle est revenue en Europe après la guerre. Lévi-Strauss a lui-même fait usage de cette notion de culture, à la fois dans une tradition classique philosophique et dans un sens technique, celui de la tradition allemande.
En Europe, le principe de culture – qui est une façon propre à l'Occident de penser l'identité – a rencontré un succès imminent, avec l'inconvénient de faire croire que les identités sont constituées de systèmes clos. La tradition muséologique a joué un rôle dans ce sens. Croire que l'on peut mettre une culture dans un musée en réunissant des objets à l'intérieur de quelques vitrines est extrêmement réducteur.

mercredi 4 novembre 2009

Negocier avec les Talibans?

Edito de Pierre Rousselin du Figaro.fr de ce jour:

(...)Depuis plus d'un mois, Barack Obama hésite et consulte. Pourtant, octobre sera le mois le plus meurtrier pour les États-Unis, tandis que les talibans multiplient les attentats en plein Kaboul.

Son vice-président, Joe Biden, l'incite à refuser les troupes demandées, au profit d'un effort accru contre al-Qaida au Pakistan. L'idée fait son chemin d'un moyen terme : les alliés se concentreraient sur la défense d'une dizaine de villes et laisseraient aux talibans le contrôle d'une partie du territoire afghan.

Huit ans après le début du conflit, la guerre continue d'être menée dans un vide stratégique, sans que l'on sache très bien quel est le but recherché. Pas étonnant que les opinions publiques soient sceptiques. S'il veut éviter la sanction des urnes aux élections de mi-mandat, il serait temps qu'Obama se décide.


Que fera sarkozy? changer pour la 3ieme fois d'avis depuis la campagne présientielle?
Ou s aligner sur la doctrine Bush fils, obsolète comme il le fait à l'égard de l'Iran?
C est une vieille tradition en France d'avoir une guerre de retard... (Indochine, Algérie, Mur de Berlin...)
Le moins qu on puisse dire, c est qu'il aura été incompétant sur ce dossier géopolitique.

lundi 19 octobre 2009

Payer les talibans pour avoir la paix....

La guerre conre les talibans: les payer avec nos impots pour obtenir des trêves... A quoi servent nos soldats alors? Quel est le sens du discours de nos présidents qui envoient nos troupes pour apporter la Civilisation et nous protéger du terrorisme...? la guerre contre la terreur est vraiment terrifiante!

Le Times de Londres affirme dans son édition parue jeudi 15 octobre que les services secrets italiens payaient les talibans dans la région de Sarobi (nord-est de Kaboul) pour maintenir la paix. En passant le commandement de cette région aux Français en juillet 2008, les Italiens n’auraient pas informé l’état-major français de ces pratiques. Les Français auraient, selon le Times, manqué d’informations, ce qui aurait mené à une « évaluation incorrecte des risques » (réactions des familles sur france24.com). Le 18 août 2008, dix militaires français trouvaient la mort dans une embuscade. Ce jeudi, le gouvernement italien a démenti ces informations de presse. L’armée française dit ne pas pouvoir les « confirmer ou les infirmer ». Quant à l’Otan, elle assure ne pas être au courant. Payer les « rebelles » ou les « insurgés » pour obtenir des informations, voire même garantir la sécurité d’une région est une pratique courante. En Irak, l’armée américaine en a même fait un atout majeur dans sa stratégie de contre-insurrection.
par
Nicolas Vescovacci
Article publié le 15/10/2009 Dernière mise à jour le 16/10/2009 à 10:46 TU


Interview de Gérard Chaliand, Géopolitologue, spécialiste des conflits armés
« Les pratiques de ce type existent, j'ignore si les Italiens de façon concrète l'ont fait mais cela ne m'étonnerait pas. [...] Je sais par exemple que dans la province d'Oruzgan, où se trouvent des contingents hollandais, il y a eu des accords passés avec les talibans. »
Par Nathalie Amar le 15/10/2009

Rapport Goldstone et Gaza: Qui veut assumer les faits et cheminer vers le sens de l'Histoire?

Le rapport Goldstone concernant les exactions à Gaza commises par les deux parties été approuvé ce vendredi. Sur les 47 membres du conseil, 25 ont voté pour l'adoption du document, 6 ont voté contre, 11 se sont abstenus et 5 (dont la France) n'ont pas pris part au vote.
Ce vote renvoie le rapport devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York et auprès de son secrétaire général Ban Ki-moon, qui devrait ensuite le transmettre au Conseil de sécurité.
Le rapport sur l'offensive de l'hiver dernier dans la Bande de Gaza demande aux deux parties, Israël et le Hamas, de mener des enquêtes indépendantes pour punir les responsables de crimes de guerre. En cas d'impossibilité d'enquêter dans les six mois, le rapport préconise la saisie du procureur de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité de l'ONU. Mais dans ce cas de figure, difficile d'imaginer un autre scénario que celui du veto américain...

Malgré le discours du Caire, la décision des Etats-Unis de s’opposer à la résolution sur le rapport Goldstone prouve aux yeux du monde arabe que la politique américaine n’a pas changé.

George Mitchell continue de répéter à qui veut l’entendre qu’il lui avait fallu sept cents jours avant de voir se dessiner la paix en Irlande du Nord, dont il fut le principal architecte. Au Proche-Orient, cependant, la montée de fièvre autour du rapport Goldstone montre assez que les choses ne seront pas plus simples. «Les Etats-Unis essaient encore d’éviter qu’Israël ait à rendre des comptes devant la justice internationale, poursuit Amjad Atallah, même au prix de défendre le Hamas par la même occasion. Mais surtout, au risque de perdre les gains accumulés grâce au discours du Caire et aux premiers succès face à l’Iran."

L'éditorial du Temps.ch nous eclaire:
Richard Goldstone et son rapport creusent leur sillon: celui de la justice, de la fin de l’impunité et – qui sait – peut-être un jour, au bout du chemin, celui d’une contribution à la paix
Il y a un mois, lorsque le juge juif sud-africain présentait le fruit du travail de sa commission d’enquête à Gaza concluant à des crimes de guerre israéliens et palestiniens, il savait qu’il remettait une bombe entre les mains du Conseil des droits de l’homme. Il savait également qu’il serait l’objet d’attaques personnelles, d’instrumentalisation politique et de pressions. Dans la posture du petit juge face aux puissants, il affichait une mine imperturbable, confiant et optimiste dans l’impact de son enquête. Comme un homme assuré d’être dans le sens de l’Histoire.

Vendredi, dans un vote disputé, le Conseil des droits de l’homme lui a donné raison en adoptant son texte et ses recommandations. A-t-il été diminué par les manœuvres de Palestiniens déboussolés, reportant la lecture du texte à six mois avant de le faire parapher dans l’urgence? A peine. L’essentiel est ailleurs. Adopté par l’ONU, ce rapport devrait faire date pour plusieurs raisons:
-son étude de cas devrait contribuer à renforcer le Droit international humanitaire et la protection des civils face à la tentation de relativiser les Conventions de Genève au nom de la lutte contre le «terrorisme».

Il ouvre par ailleurs de nouvelles perspectives pour la justice internationale en donnant un nouveau rôle au Conseil des droits de l’homme.
Autant de perspectives qui crispent habituellement les Etats soucieux de leurs prérogatives nationales. Un véritable exploit. S’il a été possible, c’est d’abord par la qualité désormais incontestée – sinon par Israël et les Etats-Unis – du travail de la Commission Goldstone. C’est bien sûr aussi le résultat d’un rapport de force politique de plus en plus défavorable à la position d’Israël. Mais faut-il s’en étonner lorsque l’on considère la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens unanimement condamnée?
En s’opposant au rapport Goldstone, sans explication convaincante, les Etats-Unis font fausse route. Barack Obama avait soulevé quelque espoir de changement lors de son discours du Caire. Avec Goldstone, il avait une occasion de faire intelligemment pression sur son allié.
En le balayant, il renforce la frustration palestinienne, qui sera à la hauteur des espoirs déçus.

Du Népotisme selon Caligula

L'empereur Caligula qui voulu faire de son cheval un Senateur a dit:
« J'aime le pouvoir car il donne ses chances à l'impossible. »

"Sarko la rupture, Nepotisme et mensonge permanent.

De la Rupture:
Discours de Sarkozy à la Salle Gaveau - au second tour de l'élection présidentielle
Dimanche 6 mai 2007
"Le peuple français s’est exprimé. Il a choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé. Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite."

Extrait du discours du 13.10.2009 sur lé réforme des Lycées:
La création du lycée par Napoléon 1er "est un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance".
"Cela voulait dire: désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est d'avoir travaillé dur et d'avoir fait la preuve par ses études de sa valeur".
"Principe de justice, mais aussi, en même temps, principe d'efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités".

Du Coup d'Etat permanent (extraits du livre de françois Mitterrand):
« Il y a en France des ministres. On murmure même qu'il y a encore un Premier Ministre. Mais il n'y a plus de gouvernement. Seul le président de la République ordonne et décide. Certes les ministres sont appelés rituellement à lui fournir assistance et conseils. Mais comme les chérubins de l'Ancien Testament, ils n'occupent qu'un rang modeste dans la hiérarchie des serviteurs élus et ne remplissent leur auguste office qu'après avoir attendu qu'on les sonne. »
« J'aurais atteint mon but si j'ai contribué à démystifier le phénomène gaulliste en montrant comment par un extraordinaire subterfuge le nouveau pouvoir au lieu de consolider l'État le démantèle, comment au lieu de restaurer le respect de la loi il pervertit l'esprit civique, comment au lieu de confier au peuple la maîtrise de son destin il le confisque. »


Du Népostisme:
L'empereur Caligula qui voulu faire de son cheval un Senateur a dit:
« J'aime le pouvoir car il donne ses chances à l'impossible. »

On prend les même et on recommence?

Attentat meurtrier contre les Gardiens de la révolution
Deux généraux dirigeant le bras armé et idéologique du régime figurent parmi la trentaine de victimes d’un attentat-suicide commis dans le sud-est du pays. Dernier épisode d’une guerre violente qui dure depuis près de dix ans
(...)Joundallah, qui se fait aussi appeler «Mouvement de résistance populaire d’Iran», est né au début de la décennie. Son chef affirmait en 2008 disposer de 2000 hommes; on le crédite plutôt d’un millier de militants. Il s’attaque de préférence à des cibles très en vue. Ses méthodes brutales (décapitations filmées) évoquent celles d’Al-Qaida auquel il est lié, selon certains experts, tandis que la prise d’otages et la collaboration étroite avec les narco-trafiquants le rapprochent des talibans.
(la version du site Lemonde.fr:". Pour certains experts, cités par la BBC et le Huffington Post, il est peu probable que les Joundallahs soient liés à Al-Qaida, mais plutôt qu'il bénéficie d'un soutien logistique du côté du Baloutchistan pakistanais et qu'il soit lié au trafic de drogue, important dans la région).

Quant aux liens entre Joundallah et les Etats-Unis et son allié pakistanais, ils ont été évoqués en 2007 par la chaîne ABC et démentis par les autorités pakistanaises. Le journaliste Dan Rather a enquêté pour sa part sur les sources de financement du groupe, qui remonteraient notamment à la Suède, où se trouve une radio baloutche.
L'Iran bousculé de l'intérieur.
Selon la chaîne de télévision Al-Jazira, rien ne permet de penser, dans l'immédiat, que cette attaque a un lien quelconque avec le mouvement de contestation de l'élection présidentielle. "Les enlèvements, explosions, et affrontements entre les Joundollahs et l'armée sont monnaie courante dans la province", raconte la correspondante de la chaîne qatarie. "Mais il faut souligner que cet attentat a frappé une rencontre très importante avec des hauts dirigeants des Gardiens de la révolution", souligne-t-elle.

Interrogé par le New York Times, le chercheur égyptien Mustapha El-Labbad, a estimé qu'il pouvait s'agir à la fois d'un enjeu religieux et d'en enjeu ethnique, aussi bien "des Baloutches contre les Perses que des sunnites contre les chiites". Cet attentat a eu lieu à la frontière avec le Pakistan, souligne le chercheur, pour qui "le mélange est explosif".

mercredi 14 octobre 2009

Obama, Prix Nobel de la Paix!

Au dela des critiques et des mises en gardes, c est un appel à la responsabilité, à l'engagement, un soutien et une félicitation pour l'engouement planéaire qu'il a sucité ainsi que ses premières prises de paroles ou choix politiques. Un engouement que peu d'hommes ont sucité ces 50 dernières années. Il a un géni, un charisme rare.

Coup de pouce et mise en garde à la fois.
On ne pourra pas donner encore plus d'espoir ou d'énergie à toutes les associations ou gens de paix qui oeuvrent de part le monde (meme si ca donne une renomé, un focus média et une somme de 1 million de $).
On ne pourra pas donner plus fort comme geste pour engager le président américain par rapport à ses discour et à toute l'attente planétaire qu'il a sucité.
Cette année, ça en vaut la peine!
Cela prolongera un peu son état de grace.
Il n'aura pas beaucoup d'autres chances. Et il en avait peut etre besoin pour aller plus loins. Pour nous prouver ce qu'il nous a promis.

Espèrons.
Espèrons encore.

Chroniques du Fait du Prince

Sarkzy Jean, profession:"fils de", 2ième année de droit à 23ans seulement, à la demande de papa présidera l'Epad, plus gros centre d'affaire européen. Budget égal à celui de la Grèce dit-on.
Epad, au coeur des Hauts de Seine, à la gestion osbcure selon la Cour des Comptes.
Sponsors et soutiens officiels de Jean:
Le Parrain, Pasqua, Père et protecteur de Sarkozy, en première ligne.
Balkany Mr et Mme, crapules notoire du 92, témoins de mariage et amis intimes du Prince.
Népotisme dans une présidence vendue à ses électeurs cocus comme celle du "changement" et de la "méritocratie".

Sarkozy ex avocat à la Cour, cite Villepin, mis en examen présumé inocent, comme coupable...
Justice du Prince.

Sarkozy, nomme un ministre au passé sexuel douteux alors que la France s'engage fortement à la lutte contre le tourisme sexuel.
Justice du Prince à deux vitesse.

La "haute société", soutient un homme, cinéaste, condamné pour pédophilie. Et pétitionne pour sa libération. Une leçon de morale que les Français ne supportent pas.

Le méga emprunt pour un giga dette publique.
Les promesses non tenues des emplois des compagnie de métallurgie.
etc...
Comme disait l'autre, "Ca va mal finir..."

mardi 13 octobre 2009

La "racaille" française d'Annemasse"

Depuis plusieurs semaines, les frontaliers sont la cible du Mouvements citoyens genevois (MCG), un parti populiste né en 2005 : "Réservons les emplois aux Genevois ! Frontaliers assez !" Alors que les Genevois élisent, dimanche 11 octobre, leurs députés au Grand Conseil (le parlement cantonal), les affiches du MCG sont placardées sur les murs, à l'arrière des autobus et même à la douane de Moillesulaz (à l'entrée d'Annemasse, Haute-Savoie). Elles fustigent les quelque 60 000 travailleurs français, employés à Genève dans la banque, l'informatique, l'horlogerie ou l'hôtellerie. Sur Internet, des blogs et des forums regorgent d'anecdotes sur des Suisses dont l'emploi a été volé par un "Frouze", pour un salaire inférieur.

Lundi 5 octobre, l'Union démocratique du centre (UDC) genevoise, rivale du MCG, est entrée dans la danse. S'offrant une demi-page dans la Tribune de Genève, elle a appelé au rejet du CEVA - un projet de RER reliant Annemasse à la gare genevoise de Cornavin sur lequel les Genevois voteront le 29 novembre. Un "nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse", dit le slogan. Le jeu en vaut la chandelle : l'électorat populiste est estimé à 20 %.

Ce qui est merveilleux avec les xénophobes c'est que nous apprenons que nous sommes tous les racailles des autres.
Le Front national européen au Parlement, devient alors l'union européenne des racailles. On est bien avancé! L'expatrié, l'émigré français, donc vermine, voleur du pain et du travail d'autrui!
Pourquoi ça choque plus quand il s'agit de nos concitoyens blanc, et/ou chrétiens?
Le seul régime possible pour ces gens est donc l'otarcie absolue économique, humaine, énergétique, culturelle. Donc:
Isolement,
Apauvrissement,
Assechement,
Etranglement,
Pourrissement,
Fin de l'Histoire.

lundi 12 octobre 2009

Le voile en Islam - ce que dit le Coran!

Extraits tirés d'un entretien avec Mahmoud AZAD* publié (le 17 Avril 2004) sur le site OULALA.net.

AN : Comment le voile est-il évoqué dans le texte du Coran ?

MA : Le terme « voile » en français, celui que l’on porte sur la tête, est utilisé comme traduction du mot arabe « hijab ». Et du point de vue du linguiste, cette traduction est un glissement de sens. Le thème du hijab est abordé huit fois dans le Coran. Et pas une seule fois pour désigner l’habit dont la femme devrait se couvrir la tête.

AN : Pouvez vous nous donner les références des huit Sourates en question ?

MA : Dans la Sourate 7, verset 46, le texte, qui évoque l’au-delà dit : « Un voile épais est placé entre le Paradis et la Géhenne (.). » Là, le mot hijab en arabe prend clairement le sens de rideau de séparation, comme dans les sept autres Sourates, même si le contexte est différent.

La Sourate 17, verset 45 aborde la protection « virtuelle » que Dieu apporte à Son Prophète lorsqu’il lit le Coran : « Quand tu lis le Coran, nous plaçons un voile épais entre toi et ceux qui ne croient pas à la vie future ».

La Sourate 19 verset 17 le mot voile est utilisé pour figurer la distance géographique que l’on met volontairement entre soi et d’autres : « (V16) Mentionne Marie, dans le Livre. Elle quitta sa famille et se retira en un lieu vers l’Orient. (V 17) Elle plaça un voile entre elle et les siens.

Dans la Sourate 33, verset 53, le texte indique à ceux qui sont invités à entrer dans la demeure du Prophète et éventuellement à y prendre un repas, la conduite qu’ils doivent y avoir. La Sourate leur recommande de ne pas s’attarder après avoir mangé et de se retirer sans entreprendre de conversations familières après le repas. Et ajoute : « Quand vous demandez quelque objet aux épouses du Prophète, faites le derrière un voile. Cela est plus pur pour votre cour et pour le leur ». Là aussi, le mot hijab à le sens de rideau et non pas celui du voile que l’on veut poser sur les têtes des femmes. Et ce n’est qu’en s’adressant aux épouses du Prophète que l’on doit le faire derrière un voile.

Dans la très poétique Sourate 38, le verset 33 évoque le hijab dans le sens de « crépuscule » : « Quand un soir on lui présenta de nobles cavales, il dit : « j’ai préféré l’amour de ce bien au souvenir de mon seigneur, jusqu’à ce que ces chevaux aient disparu derrière le voile. Ramenez-les-moi. » il se mit alors à leur trancher les jarrets et le cou ».

La Sourate 41, verset 5 évoque ceux qui se détournent de l’appel du Prophète : « Ils disent : « Nos cours sont enveloppés d’un voile épais qui nous cache ce vers quoi tu nous appelles ; nos oreilles sont atteintes de surdité ; un voile est placé entre nous et toi. Agis donc, et nous aussi nous agissons » ». Nous voyons bien là combien le voile (hijab) peut être positif (pour préserver le croyant qui risquerait de succomber aux charmes des épouses du Prophète, ou négatif puisqu’il empêche certains d’entendre l’appel de la nouvelle foi.

La sourate 42, verset 51 aborde la parole que Dieu transmet à l’homme. « Il n’a pas été donné à un mortel que Dieu lui parle si ce n’est par inspiration ou derrière un voile ou encore, en lui envoyant un Messager à qui est révélé, avec sa permission, ce qu’il veut. Il est très haut et sage ».

Dans la Sourate 83 verset 15, enfin, le Texte prévient les incroyants de leur sort : « Non ! Ils seront, ce Jour-là, séparés de leur Seigneur, puis ils tomberont dans la fournaise. On leur dira alors : « Voici ce que vous traitez de mensonge ! » ». (NDLR La traduction utilise le mot « séparation » pour restituer le mot arabe lamahgouboun construit sur la base de hijab).

AN : Vous nous dites donc que les musulmans qui utilisent le mot « hijab » pour désigner le voile qui couvre la tête des femmes commettent un contre sens ?

MA : Oui. Ils commettent un contre sens linguistique par rapport au vocabulaire coranique. Et les femmes musulmanes qui disent que le hijab est cité dans le Coran se trompent sur le sens du mot. Elles doivent comprendre le sens donné au mot.

AN : Au delà de ce contre sens de mot, ceux qui incitent les femmes à se voiler, ne commettent-ils pas d’autres contre sens ?

MA : Au contre sens linguistique, il faut ajouter un contre sens de but.

Le contre sens de but est le suivant : le voile devait désigner les femmes libérées de l’esclavage , parce qu’elle rejoignent la nouvelle religion. La communauté prendra désormais en charge les besoins de celles qui ne parviennent pas à subvenir à leurs propres besoins seules. C’est donc une « libération » à l’époque. J’insiste sur le mot « à l’époque ». parce qu’aujourd’hui, dans beaucoup de cas, le voile apparaît comme un asservissement de la femme. Ainsi donc il produit un effet contraire à celui qu’il doit atteindre. Que faut il alors privilégier ? Le voile coûte que coûte ou sa portée symbolique ? Faut il vouloir la forme plus que la liberté ?

La question que nous posons en réalité est celle de l’historicité du texte. La révélation se fait tout de même sur vingt trois ans de vie prophétique. Durant cette période, le Prophète fait bien entendu appel à sa raison pour mettre en adéquation la révélation, qu’il ne conteste pas !, avec la réalité.

AN : Est-ce que le Coran recommande à toutes les femmes de se couvrir la tête et les épaules ? Et dans quel vocabulaire le fait-il ?

MA : Le Coran ne traite les habits de la femme que dans le large contexte de la vie sociale, de l’éducation et de la famille. Il incite à la « pudeur ».

AN : Vous dites « pudeur », et ce mot, très employé notamment par les femmes qui portent le voile, à aujourd’hui une nette connotation sexuelle. N’y a t il pas en français une mauvaise traduction du sens du mot « ihticham » ? Ne faut-il pas plutôt parler de la « bienséance » plutôt que de la pudeur ?

MA : Vous avez probablement raison. Le Coran vise d’abord à la préservation sociale. Et dans cette lecture, il invite plus à la bienséance qu’à la pudeur avec sa connotation sexuelle, du moins lorsqu’il traite des habits. Mais les injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire ne concernent pas que la femme ! Et c’est là une erreur majeure commise par les interprètes qui n’ont pas assez étudié. A chaque fois que le Coran parle de la tenue vestimentaire, il parle aux deux sexes.

AN : Par exemple ?

MA : Sourate 24, versets 30 et 31 : Dis aux croyants de baisser leur regards, d’être chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informé de ce qu’ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leur atours, de rabattre leurs « voiles » « sur leurs poitrines », de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs (.). Les lectures du texte, aujourd’hui, doivent nous éclairer sur un point essentiel : le lien entre le(s) but(s) et le(s) moyen(s), ou encore apprendre à distinguer entre le stable et le variable, le stable étant l’objectif et le variable étant le moyen mis en ouvre pour atteindre l’objectif. Dans le cas présent de la Sourate 24, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. C’est la part stable du message, son intention spirituelle. Le moyen est donc secondaire.

AN : Pourquoi les femmes musulmanes, dans les pays musulmans, se voilent - elles ?

MA : Il faut effectuer cette recherche à plusieurs niveaux : fouiller l’histoire, les traditions, les cultures des peuples. Lorsqu’on se trouve dans un champs strictement religieux, au niveau du « sacré », lorsqu’on recherche les devoirs des croyants, le licite et l’illicite, la punition, nous devons absolument rechercher « l’esprit du texte », c’est à dire la part stable de celui ci.

En ce qui concerne le voile, il y a une tendance aujourd’hui à tout vouloir mélanger. C’est un comportement souvent lié à l’ignorance et à lecture du texte à un seul niveau, c’est à dire sans lui accorder de profondeur historique. Le message de l’Islam est intemporel. Comme d’ailleurs celui des deux autres religions monothéistes. Mais il n’est compréhensible que s’il l’on se reporte au contexte dans lequel le Coran à été délivré. C’est exactement ce que ne font pas (ne font plus), les musulmans aujourd’hui. Ainsi, certains fous, certains fondamentalistes, mus par des mobiles qui n’ont rien à voir avec la foi, présentent aux masses ignorantes et analphabètes une lecture limitée et orienté du texte. Pour avoir le courage de la discuter, il faut avoir la culture de la discussion et du débat. Cela s’apprend dans les familles et dans les écoles et ce n’est pas le cas dans la très grande majorité des pays musulmans (et non musulmans !) aujourd’hui. Alors les femmes se voilent. Les hommes cherchent refuge dans un ailleurs meilleur que leur environnement immédiat qui est celui de la misère économique et l’indigence sociale et culturelle. Et progressivement, cet ailleurs s’est transformé en un « après » marchandé. Comme la vie ici bas est difficile et misérable, l’on se réserve un après meilleur. Et l’on donne à Dieu « des gages » de sa bonne conduite sur terre, et appliquant ce qui est présenté par les manipulateurs et les hypocrites comme étant la foi musulmane, déviée de son sens initial et « vendue » aujourd’hui sous la seule lecture de l’intégrisme qui voile les femmes et hurle sa haine de « l’Occident » en particulier et de « l’autre » en général. La lutte des classes qui se déroulait au sein d’un même pays, au sein d’une même société, est devenue une lutte des régions au sein d’un même monde globalisé. Et cela s’exprime, entre autres, par le biais d’un Islam détourné de son sens, sous l’influence d’ignorants riches et marchands de pétrole, dans le monde musulman et ailleurs.

AN : Que dites-vous aux femmes et aux filles musulmanes qui se voilent en France ?

MA : D’abord, si elle veulent se dire musulmanes, je leur demande de bien connaître leur religion. C’est à dire le texte et son histoire. Connaître avant de choisir. Connaître et débattre. ET choisir lorsqu’elles sont adultes, en âge et en savoir. Ensuite, je les invite à dire leur liberté.

La liberté ce n’est pas de se voiler si elles le veulent. C’est de s’affirmer comme libre dans une société qui leur ouvre les voies de la liberté. Elles sont françaises. Elles sont donc une partie de la société française. Si le voile est un obstacle à leur liberté, c’est à dire à leur immersion totale dans leur société, alors elles doivent réfléchir et chercher à s’approprier les valeurs de la société française qui est la leur. Les filles musulmanes doivent chercher et parler des valeurs coraniques qui s’adressent à l’humanité toute entière. Elles ne doivent pas se focaliser sur le voile ou d’autres sujets semblables qui dépendent plus d’un contexte variable que d’une vision sttable du monde.

*Après des études à l’université d’Al Azhar au Caire, Mahmoud Azab obtient en France un Doctorat en études sémitiques (Sorbonne 1978). Il a été professeur de langues sémitiques à l’université d’Al Azhar au Caire. Il a été professeur coopérant chargé de l’enseignement bilingue au sein de nombreuses universités africaines (Niger, Tchad.). Il a également été délégué de l’Université d’Al Azhar aux conférences internationales de dialogues interculturels. Il a été nommé en 1996 à Paris comme professeur associé d’arabe classique (langue et littérature) à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (langues « O ») où il est professeur titulaire d’islamologie depuis 2002.

Mais que font nos imams en France?

On m'a posé la question sur le silence des imams de France à relayer un Islam "modéré" ou des décisions "progressistes" telle celle du Cheickh Tantaoui sur le port du voile (lire le post précèdant).

Réponse:

Pour ce que sont les imams de France, J'irai meme dire pour tous les imams du monde.

La structure du clergé quasi inexistante en est la première explication (chacun prèchant pour sa paroisse dans l'Islam sunnite....).

Ensuite, peu d'imams aujourd'hui sont nés en France. Et culturellement, cela change beaucoup l'approche Il fautdra attendre les nouvelles générations avec bienveillance pour véritablement sentir une apporche sécularisée liée à notre culture.
Puis, ceux ci-ont probablement du mal à savoir parler aux jeunes hyper integrés et leurs parents qui revent encore d'etre enterrés au "bled" (ce qui est humainement respectable). Comment parler du voile par exemple à des paysans quasi analphabetes et en parler en même temps à leurs filles, cadres, diplomées etc... (pour faire simple)? C'ets un travail pédagigque très complexes. Comment réunir les générations satisfaire les besoins , répondre à des problèmatiques de vie très différentes....?
Puis L'islam de France, en voulant le séculariser par le CFCM, à en fait été syndicaliser ( à la française) et envahit par les mouvements de types "Frères Musulmans". Il était évident que les extrèmistes feraient le plein de vote et que les autres n'irait pas voter (un immigré algérien ne voudra pas que sa vie religieuse soit chapeauté par les Aalouites du Maroc etc...).Quand on voit que même dans des petites villes, chaque mosquée correspond à une commmunauté (algérienne, turque, africaine...) ou chaque courant de pensée ( tidjania, alévite etc...).

Ensuite, certains imams ou leaders religieux prennent la parole.
Comme le Cheikh Bentounes ( plus grande confrerie soufie d'Europe et fondateur des Scouts Musulmans de France), Soheb Bencheikh ( ex recteur de la mosquée de Marseilles), Tareq Oubrou ( imam à bordeau qui vient de publier un livre étonnant "Profession Imam"Albin Michel, 2009) s'expriment! Sans compter les francs-tireurs indépendants comme Abdennour Bidar, Rachid Benzine, Malek Chebel etc...Mais le relai média reste confidentiel.

Par comparaison, combien d'élites catholiques sont elles audibles dans nos médias?

Seule la polémique ou les extrèmes font vendre et nos voisins musulmans subissent le meme sort (d'où mon intérêt pour le papier de Caroline Fourest posté précedement).
Autre exemple: Frere Tarik Ramadan, que je n'apprécie pas pour son regard communautariste a pourtant été très "moderne" sur la question du voile dans la tradition coranique. (utilisant la même explication que le professeur Mahmoud Azab dont je prendrai des extraits prochainement). Double langage ou" hyper-pédagogie segmentée"? en attendant de répondre il fait recette dans les médias.
dictature télévisuelle....

Pour en finir avec le sujet imam, il me semle que nous héritons d'un Islam arabo-berbère qui devient très minoritaire dans le monde et a perdu de son aura théologique et culturelle. Les élites spirituelles expatriées en France ou Occident ont du mal à exister dans une religion toujours organisée d'Alger ou de Rabat en direct (au dela du CFCM boycotté par tous). Et nous français "de souche" ne les aidons pas du tout.
Et les mouvements progressistes musulmans aux USA ou en Indonésie font un travail incroyable. Mais pareil. On en parlera jamais en France, car personne ne se sentira concerné ou n'acceptera d'etre bousculé par un regard nouveau (qui aussi ne servira pas les intérêts électoralistes de droite).

Enfin, concernant le voile il me semble que ce problème ne concerne finalement pas les musulmans même en France dans leur immense majorité.
Sinon on verrait des grosses manifs pour le port du niqab ou hijab. ou sinon ils partiraient tous devant tant de péché et d'impossibilité de vivre leur Islam!
On ne vit qu'une fois! ( quelques familles seulement émirgent en Egypte dans des villes-guetto à l americaine entièrement "hallal" si j'ose dire...)

Le voile en société vu par le Cheickh Tantaoui

Quel média a relayé l'info de l'AFP? Pourquoi cette info qui alimenterait de façon si positive un sujet que les xénophobes ou islamistes de toute bord reprennent à leur compte est absente? Occultée?

L'imam d'Al-Azhar ordonne à une lycéenne d'ôter son niqab
LUNDI 05 OCTOBRE 2009
En visite dans un lycée égyptien, le cheikh Mohamed Tantaoui, plus haute autorité de l'islam sunnite, a ordonné à une élève d'ôter son niqab. Il veut en interdire le port dans les lycées qui dépendent de la mosquée d'Al-Azhar.
FP - L'imam de la prestigieuse mosquée cairote d'Al-Azhar a ordonné à une collégienne d'ôter son niqab, se disant déterminé à interdire le port du voile intégral dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, a rapporté lundi le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom.
Le cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui effectuait samedi une tournée dans des lycées dépendant d'Al-Azhar, pour s'assurer de l'application des mesures anti-grippe H1N1.
Dans un lycée pour jeunes filles de Madinet Nasr, en banlieue du Caire, le cheikh "a été surpris (...) de voir l'une des collégiennes en niqab alors qu'elle était en cours", selon le journal.
Il s'est alors "emporté" et lui a demandé d'enlever son voile, affirmant: "le niqab n'est qu'une tradition, il n'a pas de lien avec la religion ni de près ni de loin".
L'adolescente a dû ôter le voile cachant son visage, même si l'une des enseignantes présentes a pris sa défense en affirmant que la jeune fille enlevait d'ordinaire son voile au sein de cet établissement non mixte et ne l'avait remis qu'en voyant arriver le cheikh.
L'imam a réagi en demandant à la collégienne de ne plus jamais porter le niqab, affirmant en outre être déterminé à interdire officiellement à toute personne portant le niqab d'entrer dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, d'après Al-Masri Al-Yom.
Par ailleurs, toujours selon le journal, le ministre de l'Enseignement supérieur Hani Helal a décidé d'interdire l'accès des cités universitaires aux étudiantes portant le niqab.
Une grande majorité d'Egyptiennes musulmanes portent le hijab, un foulard cachant les cheveux et le cou mais laissant le visage à découvert. Le nombre d'Egyptiennes arborant le niqab est toutefois en augmentation depuis quelques années.
Le niqab, voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux, s'est répandu dans les pays arabes sous l'influence de l'islam wahhabite en provenance d'Arabie saoudite.

mardi 6 octobre 2009

lundi 5 octobre 2009

Retour de flamme anti-islam, par Caroline Fourest

Tout ce que je crois depuis des années concernant les liens terribles entre les ultra-laïc de gauche et l'extrème droite française. Caroline fourest omettant seulement de citer les liens entre l'extrème droite française et une partie des Juifs de France *.
Cela fait longtemps que je pense que les "ultras", laïcs, nationalistes, catholiques et islamistes pataugent dans le bain de l'islamophobie et même (ou surtout pour certains) de l'Islam, celui qu'on peut considérer de "modéré" ou "progressiste". Ces gens ne veulent pas de cette banalisation, integration ou assimilation dans la culture et l'Histoire française. Il me semble que la meilleure réponse à ce brouhaha, c'est le silence de l'immense majorité des citoyens de confession musulmane.
Les chiens aboient, la caravane passe.


"Sommes-nous condamnés à être pris en tenaille entre les "idiots utiles" de l'intégrisme habile et les tenants d'une vision rance de la Nation ? On pourrait le penser en regardant certains duels télévisés. Pas seulement en France, mais en Europe. La mode consiste à organiser des face-à-face entre islamistes sulfureux et nationalistes nauséabonds. La recette a fait ses preuves : pour gonfler à la fois l'audience et les extrêmes. Avec un peu d'habileté rhétorique, les ambassadeurs d'un islam intolérant parviennent à occuper l'espace médiatique au détriment des musulmans laïques, mieux, à les faire passer pour de "faux" musulmans. Les citoyens se demandent où sont passés les esprits libres de culture musulmane. Les populistes n'ont aucun mal à les convaincre que tous les musulmans sont... des intégristes.
Les émissions à sensation ne sont pas les seules responsables de ce glissement. La tétanie avec laquelle les politiques nuancés ou progressistes abordent ces sujets facilite la fuite vers les extrêmes. Ce n'est pas un hasard si les partis populistes font des percées en Suisse, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Dans ces trois pays, on a trop longtemps toléré l'islam intolérant au nom du multiculturalisme. Le retour de flamme a une couleur illusoire mais rassurante : "le bon vieux temps... monoculturaliste".
Le danger ne vient pas d'une extrême droite caricaturale, mais de partis libéraux et populistes. Ils captent une inquiétude légitime envers l'islamisme, et la transforment en peur de "l'islamisation". Ces dernières années ont connu la percée de trois partis populistes européens ayant fait campagne sur ce thème : le Parti national britannique de Nick Griffin en Grande-Bretagne, le Parti de la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas et l'UDC de Christophe Blocher en Suisse.
Provisoirement contenue grâce à une alliance entre la gauche et le centre, l'UDC menace d'élargir sa base en allant jusqu'à usurper le drapeau de la laïcité. En juillet 2008, son initiative populaire "contre la construction de minarets" a recueilli plus de 115 000 signatures. Pourtant, il ne s'agit pas de défendre la laïcité, qui respecte les lieux de culte. Fils de pasteur, Christophe Blocher rêve d'assurer la domination visuelle et culturelle du christianisme sur l'islam. Comme au temps où la Réforme opprimait la minorité catholique en lui interdisant de construire des clochers...
La France est-elle à l'abri de pareilles dérives ? Le fait qu'il existe un camp républicain et laïque permettant d'incarner la résistance à l'intégrisme, sans tomber dans le monoculturalisme, est sans doute la meilleure des protections. Mais les digues se fissurent. Sur Internet, les amis de Philippe de Villiers, jadis raillés pour leurs diatribes contre la République laïque, tissent des liens avec des ultra-laïques, tentés de passer de la posture "laïcité contre tous les intégrismes" à celle de la "chrétienté contre l'islam".
Cette tentation porte désormais un nom : riposte laïque. Un réseau Internet, alimenté par un petit nombre de contributeurs (souvent des pseudonymes). Son site considère qu'il n'existe pas de différence entre "islam" et "islamisme". En vertu de quoi les musulmans seraient plus heureux dans un Etat islamique, et la promotion d'un islam de France constitue une "tentative de viol de l'identité". Il ne veut pas seulement interdire le voile intégral dans la rue, mais carrément le voile simple "dans tous les lieux publics".
Son intransigeance envers l'islam n'a d'égal que sa complaisance envers le christianisme, décrit comme porteur "de valeurs qui ont conduit à la sécularisation et à la démocratisation" caractérisant "le modèle occidental". Comme s'il n'avait jamais fallu arracher ces valeurs à l'Eglise... Ces "laïques"-là travaillent désormais en réseau avec des sites nationalistes chrétiens. Leur vision de l'islam rejoint celle des islamistes. Aucun de ses deux extrêmes ne veut d'un islam éclairé et laïque.

*PAR MICHEL GURFINKIEL. Les juifs français sont à la fois plus conservateurs et plus socialistes que la moyenne des Français : ce sont les conclusions d’un sondage Ifop publié le 19 juin 2006 par Le Figaro.
Plutôt que d’un " virage à droite " du judaïsme français, il faudrait parler de retrouvailles. Une large partie de cette communauté (en particulier les milieux pratiquants) adhère aux valeurs conservatrices classiques. Mais elle ne pouvait se reconnaître ni dans le gaullisme de naguère, plus centriste que conservateur, et de surcroît pro-arabe, ni dans un Front national marqué par divers " dérapages ". Or ces hypothèques sont aujourd’hui levées : la droite redevient pro-israélienne ; la gauche manifeste une étrange compréhension envers le " nouvel antisémitisme ", qu’il vienne de l’immigration musulmane ou d’agitateurs tels que Dieudonné.

Le principal bénéficiaire de cette évolution est Nicolas Sarkozy : les juifs de France voient en lui le " libéral musclé " qui a mis fin, en 2002, à une série d’agressions contre les personnes ou les institutions (synagogues, écoles). Villiers viendrait en seconde position : il séduirait ceux qui croient à " front commun " judéo-chrétien contre le djihadisme.

Cet article faisait suite à une emission de télé où Tariq ramadan intervenait (France 2).

Le débat médiocre et très télévisuel dans l'émission pose 2 bonnes questions:
-Le doigt porté sur le Niqab est-il un énième instrument des xénophobes et outil de réccupération politique ou une atteinte à la culture française aux symboles de nos valeurs politiques et ethiques?
- Ramadan est il capable du même universalisme utopique et éclairé à notre égard qu'à son Islam personnel?
Soutiendrait-il par exemple les dé-jeuneurs marocains de cet été (Association MALI)?


ps: Ramadan, islamologue compétent, n'est pas un historien.
Sur le sujet de l'Histoire de l'Islam et des musulmans en France, il vaut mieux se tourner vers Mohammed ARKOUN qui dirige une encyclopédie sur le sujet (Albin Michel)


Fallujah, en Iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants

Voici les cendres fumantes des bons sentiments occidentaux: le cout du "Bien contre le Mal" et l'appport d de la "Civilisation": de l'uranium appauvri et du phosphore blanc.
Les conséquences terrifiantes ,non chiffrées actuellement, apparaissent de plus en plus. Enfants monstres, fausses couches. Gaza et les points bombardés en Palestine subissent le même sort. Les taux de cancers augmentent considérablement sur les zones des bombardements. C'est la double peine des civils. Mort directe, destruction, et mort lente à plus long terme. Pensons nous réellement leur offrir le bien et nous offrir la sécurité?
Qui sera tenu pour responsable ce ces conséquences? Il y aura-t-il une justice?


La chaîne britannique SkyNews a révélé le 1er septembre dernier que le nombre de bébés nés avec des malformations ne cessait d’augmenter de façon alarmante dans la région de Fallujah. Ce phénomène est attribué à l’utilisation d’armes de destruction massive, chimiques et radiologiques, interdites selon les conventions internationales, lors de l’attaque terroriste de grande ampleur par les troupes anglo-américaines en novembre 2004.
L’équipe de Skynews qui avait réalisé il y a quinze mois un reportage à Fallujah montrant un accroissement sans précédent du nombre d’enfants et de fétus morts avec des malformations congénitales monstrueuses a constaté lors d’un nouveau reportage que la situation sanitaire ne cessait d’empirer.

Un pédiatre, le Dr Ahmed Uraibi, a indiqué que le nombre de malformations chez les nouveaux-nés avait encore augmenté l’an dernier. Mais l’infrastructure médicale du pays (qui avait les hôpitaux les plus modernes de la région et des médecins de très haut niveau avant l’embargo décrété en 1990) a été entièrement détruite (1), les moyens médicaux en praticiens et en médicaments, déjà presque inexistants pendant l’embargo qui a duré treize ans, ne permettent plus de soigner les enfants iraquiens. Des milliers de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes, et la reconstruction de l’infrastructure médicale est inexistante.

Au cours de la « Guerre du Golfe » de 1991, huit-cents tonnes d’uranium appauvri (UA), un déchet nucléaire hautement toxique, avaient été utilisées lors des bombardements, provoquant des épidémies de cancers, de mutations génétiques et l’atteinte du génome (2). Depuis mars 2003, ce sont des milliers de tonnes de ce poison chimique et radioactif (3) qui ont été répandues sur l’Irak, principalement sur les villes.

1) « Il y a 30 ans, le standard de l’approvisionnement dans le domaine de la médecine en Irak était comparable aux pays d’un revenu moyen et élevé : 97% de la population dans les villes et 79% à la campagne avaient accès à un système de santé qui fonctionnait » (Des médecins morts en Irak par Dr. Susanne Lippmann-Rieder http://internationalnews.over-blog.com/article-18722265.html).
(2) La fixation de l‘UA sur le placenta provoque hydrocéphalies, absence de tête, de membres ou d’organes, organes à l’extérieur du corps. « Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. Les premières paroles d’une femme irakienne qui vient d’accoucher ne sont pas : « c’est une fille ou un garçon ? », mais « mon bébé est-il normal ? ». En outre, les anomalies génétiques s’aggravant d’une génération à l’autre, il faudra plusieurs décennies avant de mesurer l’atteinte du génome ». La guerre nucléaire silencieuse, Sortir du Nucléaire n° 29
(3) « Selon le droit international, ces armes (à l’UA) sont illégales parce qu’elles infligent "des maux superflus et des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, qu’elles causent des atteintes graves et durables à l’environnement et demeurent meurtrières bien après la fin des conflits." Leur utilisation a été condamnée par une résolution des Nations Unies de 1996. De son côté, le Parlement européen a voté en 2001 un moratoire sur leur utilisation. ». (Ibid.)



Iran : carte géopolitique intérieure

Pour comprendre la situation géopolitique de l'Iran à ses frontières, comprendre les enjeux politiques inétrieurs ainsi que les véléhités nucléaires militaires:
Il faudra ajouter à cette carte aussi les cartes des bases militaires US tout autour de l'Iran, ainsi que la carte des rayons d'actions des missiles nucléaires tactiques et stratégiques des puissances nucléaires environnantes ( Russie, USA, Inde, Pakistan, Israel, Chine, France etc...)
Sur le site DIPLOWEB:
Transition démographique achevée, femmes éduquées, jeunesse bouillonnante, population d’internautes exponentielle, premier pays musulman à avoir établi une constitution moderne…mais aussi théocratie des mollahs, répression politique, programme nucléaire : l’Iran, au cœur de l’actualité, demeure un pays plein de paradoxes. Pour les éclairer, La stratégie de l’Iran analyse d’abord le socle géographique, historique et culturel iranien, trop souvent négligé, ce qui permet à l’auteur d’expliquer avec nuance la politique intérieure de l’Iran (qui dirige vraiment le pays ?), son économie et sa société. L’enjeu : mieux saisir les subtilités du régime islamique ainsi que les difficultés socio-économiques auxquelles sont exposés les Iraniens. Cette approche « interne » est suivie d’une mise en perspective géopolitique de l’Iran : positionnement international, relations avec ses voisins et avec les puissances mondiales. Une analyse des accusations dont le régime de Téhéran fait l’objet (programme nucléaire, missiles balistiques, soutien au terrorisme…) conclut ce portrait du « plus ancien Etat du monde ». Agrémenté de cartes explicatives en couleur, l’ouvrage suggère que derrière le discours religieux et idéologique du régime pointe la voix de l’Iran éternel, fier de son histoire, de sa culture et de son indépendance. Une approche nuancée, visant à une meilleure compréhension d’un sujet complexe.

Carte réalisée par Sigrid Conrad extraite de l’ouvrage rédigé par Matthieu Anquez, La Stratégie de l’Iran, entre puissance et mémoire, Perpignan, éditions Tempora, 2008.