vendredi 26 février 2010

Le Liban crée une fête nationale islamo-chrétienne

Paru cette semaine dans La Vie:
Le projet est de faire de la figure de la Vierge Marie, vénérée dans les deux religions, un élément de cohésion national. En effet, l’Évangile et le Coran relatent tous deux l’Annonciation de l’Ange Gabriel à Marie, et le mystère de la naissance virginale de Jésus. Pour les musulmans toutefois, Marie (Maryam) n'est que la mère du prophète Jésus (Issa); elle n'est nullement celle qui va mettre au monde le fils de Dieu, celui que les chrétiens considèrent comme le Christ.
Cette initiative a été préparée par une délégation islamo-chrétienne, et portée devant le gouvernement il y a quelques jours, afin qu'il officialise une décision prise en 2009 déjà. Celui-ci reconnaît ainsi que la place très importante de la dévotion à Marie, tant chez les chrétiens que chez les musulmans, constitue un point d'union entre les Libanais de toutes confessions. Suite à cette décision politique qu'ils qualifient d'historique, les promoteurs de cette fête espèrent bien faire des émules dans d'autres pays.
Car les acteurs du dialogue interreligieux travaillent dans ce sens depuis plusieurs année. Des célébrations communes de l'Annonciation sont notamment organisées dans le sanctuaire de la Vierge de Harissa, le plus grand du Liban, au nord de Beyrouth, ou au collège jésuite Notre-Dame de Jamhour sur le thème "Ensemble autour de Marie-Notre-Dame". Cette dernière initiative reçoit un très bon accueil de la part des Libanais. Des délégations étrangères, notamment d'al-Azhar, s'y associent, et chaque année, témoignages, prières et chants font de cette rencontre un évènement national retransmis en direct par la télévision et suivi par des centaines et des centaines de milliers de téléspectateurs dans le monde.
Au-delà de son aspect symbolique, cette nouvelle fête nationale sera chômée.

Il y a encore des gens de bonne volonté sur terre, et même sur les zones de fractures de l'humanité!
meme si elle se déroulait de façon imparfaite, cela fera date dans l'Histoire des monothéismes (20 siècles de christianisme et 13 d'Islam).
Personnellement, j'opterai pour un grand Yom Kippour monothéiste.
Ce serait un beau geste dans cette Humanité contemporaine qui doit apprendre l'alterité avec bienveillance et confiance.

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