mardi 27 avril 2010

Le passeport magique du 11 Septembre!



Regardez bien! Ce passeport résiste au crash d'un avion sur une tour, au kerosène en fusion, et tombe miraculeusement en parfait état dans la main d'un passant anonyme...qui le remet en main propre à un agent du FBI avant que les tours ne s'effondrent...Cet agent, n'ayant relevé l'identité du passant.
No comment!
Je rapelle que les familles des victimes du 11 Septembre, ne sont pas satisfaites du peu de documents révélés par la justice américaine.

Je rappelle qu'ils souhaitent réouvrir l'enquète.  Pouvoir aussi faire le deuil. Ils n'ont accès à aucun souvenirs matériels. ceux ci ont été mis dans une décharge interdite car contaminé. Des parents fouillent néamoins cette colline dont ils ont retrouvé des restes humains de victimes!Odieux et indécent!
Je rapelle aussi qu'il y a eu très peu d'indemnisation des victimes, très peu d'inculpations et encore moins de condamnations des auteurs-inspirateurs présumés. je rapelle que selon le FBI , Ben Landen , n'est pas recherché pour les attentats du WTC ("Usama Bin Laden is wanted in connection with the August 7, 1998, bombings of the United States Embassies in Dar es Salaam, Tanzania, and Nairobi, Kenya. These attacks killed over 200 people. In addition, Bin Laden is a suspect in other terrorist attacks throughout the world").
Ce post n'a pas pour but d'accréditer des pseudos théories conspirationnistes du type "judéo-impérialistes" obscures. Celles ci- ayant souvent pour but:
1) de détourner l'opinion publique des vraies questions, douloureuses parfois.
2) de le troubler et d'inverser les responsabilités soit des terroristes, soit des forces régaliennes occidentales.
(si les théories étaient avérées, l'Etat serait donc "pourri "et il y aurait risque de disculper les mouvements terroristes. Et si les théories étaient infondé, et que les faits constatés étaient biens réels , avec comme responsabilité Al Qaeda, alors l'Etat américain aurait eut finalement bien raison d'intervenir en AfPac et Irak)...
Je souhait sortir de cette vision un peu manichéenne.

Et si la vérité etait un peu plus complexe?
Quelques hypothèses sans affirmer les thèses conspirationnistes habituelles:
En préambule, nous pouvons rappeler que la section de  désinformation/propagande, est un section présente et aussi importante que les autres sections dans tous les services de renseignement  du monde.

- Et si ce que nous avons vu avait pu être évité?
Afin de masquer l'echec et l'incompétence des services, il fallait grossir cet attentat, le rendre tellement machiavélique que meme hyper-préparés, aucun service compétent n'aurait pu le contrer.
Grossir l'évenement afin de détourner l'opinion des vrais problèmes, de l'echec de la prévention des services de sécurité.

-Et si ce que nous avons vu n'etait rien auprès de ce qui s'est passé? Les opérations terroristes du 11 Septembre 2001, seraient soit plus complexes soit plus simples ou plus terribles que ce qu'on nous a montré?

1)Un acte terroriste intérieur ( forces paramilitaires fascistes, actes isolé de psychopathe). Les plus gros actes terroristes aux USA le furent par ces groupes américains. Je rapelle que les attaques à l'Anthrax restent sans suite. La poudre venait d'arsenaux militaires US. Al Qaeda n'en serait pas responsable officiellement.
Objectif: externaliser le Mal pour en tirer un bénéfice géopolitique. Utiliser l'alibi ultime, manquant au gouvernement pour justifier une opération militaire extérieure.

2Une préparation encore plus machiavélique d'Al Qaeda. Par exemple: l'effondrement des tours par des explosifs cachés entre les étages (dixit les vidéos sur le site Reopen911), l'aurait été par ces terroristes. D'autres cellules non décelées auraient préparé plus en amont la destruction du site, tout comme l'effondrement mysterieux du batiment WTC n°7).
D'où l'hypothèse de ne pas le révéler au public afin de limiter la psychose.
Objectif: Mentir à l'opinion afin d'indiquer que malgré la terrible journée tout est dorénavant"under control".

3) Al Qaeda aurait bénéficié de soutiens de forces etrangères. (Courant Septembre 2001, nous apprenions que différents services secrets occidentaux enseignaient le détournement d'avion à leurs hommes...).Soutien au minimum logistique (hébergement par une cellule de l'ISI pakistanaise infiltrée par des sympathisans d'Al Qaeda, ou aide financières de princes saoudiens fanatisés...).
Dénoncer ouvertement l'Arabie Saoudite, et l'occuper militairement.. impossible! Et Pourtant... La plupart des terroristes étaient saoudiens et non irakiens ou afghans.
Objectif: Ne pas révéler de terribles informations pour ne pas bousculer l'ordre géopolitique et économiqeu mondial. Ne pas se froisser avec ses alliés (qui détiennent nos reserves énergétiques).

Ce ne sont que des hypothèses non totalement infondées. Quelques hypothèses dont la suite des évènements, 10 ans après, nous laissent perplexes sur les liens origines-causes-conséquences, couts et bénéfices des actions menées de part le monde par la diplomatie et l'armée américaine et l'Otan.

Revenons à l"exemple du jour plus précisément:
Dès le jour de l'attentat des WTC, une invraisemblable accumulation de résidus miraculeux et à charge fut apportée et laisse perplexe. Le cas du passeport de Satam Al-Suqami retrouvé au pied du World Trade Center est particulièrement emblématique.
Selon le récit officiel, ce document a traversé le crash sans être endommagé pour être ensuite retrouvé par "un passant non identifié" qui a eu la présence d'esprit de le donner à un enquêteur du FBI, tout ceci avant que les tours ne s'écroulent (NATIONAL COMMISSION ON TERRORIST ATTACKS UPON THE UNITED STATES, audience du 26/01/04), soit entre 8h46 et 9h59, malgré la panique qui régnait et la présence de milliers de papiers dans les rues !

Un bel article du Guardian.uk paru en 2OO1 pour étayer:Uncle Sam's lucky finds
On Sunday night the United States prepared for fresh strikes against new pockets of al-Qaida and Taliban fighters in Afghanistan. At almost exactly the same time, American intelligence revealed that they had uncovered an increase in money being transferred between groups of al-Qaida fighters. According to my reckoning, this is the 14th handy thing that American intelligence has discovered since September 11. Think back over the past six months and it becomes ineluctable: never in the history of modern warfare has so much been found so opportunely.
It started the day after the attacks on the twin towers, with the discovery of a flight manual in Arabic and a copy of the Koran in a car hired by Mohammed Atta and abandoned at Boston airport. In the immediate shocked aftermath of the attacks, these findings were somehow reassuring: American intelligence was on the case, the perpetrators were no longer faceless.

In less than a week came another find, two blocks away from the twin towers, in the shape of Atta's passport. We had all seen the blizzard of paper rain down from the towers, but the idea that Atta's passport had escaped from that inferno unsinged would have tested the credulity of the staunchest supporter of the FBI's crackdown on terrorism.
(...)
All these discoveries can't obscure four things that American intelligence agencies have notably failed to find.

First, even with a bloated expenditure exceeding Russia's total defence budget, they never managed to find out about September 11 before the event. Rhodri Jeffreys-Jones's new book, Cloak and Dagger: A History of American Secret Intelligence (Yale), shows how, almost since their 19th-century inception, American intelligence bureaux have invented or exaggerated a succession of menaces to defend their spiralling budgets and demonstrate their own usefulness while failing to tackle effectively other, more substantial threats.
Second, despite a reward of $2.5m offered at the end of January, the FBI still hasn't discovered those responsible for last year's anthrax attacks.
Third, American intelligence, tragically, didn't find Daniel Pearl, the US journalist kidnapped and murdered in Pakistan.
Fourth - and most spectacular - despite having highly sophisticated satellite tracking equipment, and offering a reward of $25m for information leading directly to his apprehension or conviction, they still haven't found Bin Laden.
Is this one reason why the US is talking about an attack on Iraq - a flexing of the military biceps to distract from flabby intelligence? Whatever the case, to find one training manual might be regarded as a stroke of luck. To find a shelf-full looks like desperation.

Une parole juive contre l’occupation de la Palestine

une très belle initiative récente et pragmatique publiée le 24 Avril dans l'Humanité, comme celle de mes amis de l'UJFP (Union française, Juive pour la Paix)

Par le CERCLE JUIF POUR UNE PAIX JUSTE (CJPJ)

Comment aller vers une paix juste et durable au Proche-Orient ?
Depuis les accords d’Oslo, plan « de paix » après plan « de paix » – du Quatuor à Annapolis –, toutes les tentatives de négociations ont échoué. Israël a poursuivi sans relâche la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. La lutte de résistance du peuple palestinien lui a coûté des milliers de victimes, de prisonniers. Cependant, malgré des sacrifices inouïs en Cisjordanie occupée et morcelée et à Gaza assiégée et meurtrie, le peuple palestinien ne se laisse pas détruire. Toute femme, tout homme épris de justice ne peut qu’être à ses côtés. La condition essentielle de la paix est une justice pour le peuple palestinien basée sur des fondamentaux :

– respect du droit international, des décisions de l’Assemblée générale de l’ONU ;
– levée du blocus de Gaza ;

– démantèlement des colonies et du mur dit « de séparation » ;
– instauration d’un État palestinien dans les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ;
– négociations acceptées par toutes les parties pour résoudre la question des réfugiés palestiniens ;
– fin de l’impunité des responsables politiques et militaires israéliens coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Le mouvement mondial de solidarité avec le peuple palestinien – dans lequel nous nous inscrivons – a contribué à une prise de conscience sur la situation réelle au Proche-Orient et a popularisé la cause palestinienne dans tous les pays. Le massacre de Gaza par l’armée israélienne il y a plus d’un an a bouleversé le monde et provoqué une immense réprobation. Un mouvement de « boycott, désinvestissement, sanctions » (dit BDS) contre Israël se développe partout actuellement. Cependant, les tensions qui s’aggravent dans les territoires palestiniens ont leurs prolongements dans nos sociétés. L’instrumentalisation de la religion à des fins politiques ou celle du nationalisme à des fins ethnocentristes mènent et mèneront à la catastrophe. Toutefois, l’engagement pour la paix est lui aussi semé d’embûches  : – des militants axent leur combat contre le sionisme en remettant en cause la création d’Israël, refusant de facto le maintien d’un État israélien aux côtés d’un État palestinien  ; ils nient par idéologie la volonté des deux peuples  ;

– des courants d’extrême droite ou intégristes cherchent à instiller un antisémitisme sournois sous couvert d’antisionisme. Avec le camp du soutien au peuple palestinien, nous n’avons et n’aurons aucune complaisance pour ces groupes ;

– il existe également une tendance à rejeter le peuple israélien dans son ensemble, à confondre les dirigeants qui jouent sur les peurs et le peuple qui est ainsi manipulé. Nous ne confondons pas l’occupant et l’occupé, mais nous refusons toute vision manichéenne.

Nous – qui voulons porter une parole juive universaliste – sommes sans exclusive aux côtés de ceux qui, militants anticolonialistes en Israël et résistants en Palestine, œuvrent pour une paix fondée sur l’égalité et le respect des peuples et pour qu’Israël soit, sans discrimination, l’État de tous ses citoyens. Nous nous retrouvons pleinement dans le mouvement international des peuples pour une paix juste, afin de faire pression sur les dirigeants mondiaux et obtenir du gouvernement israélien les changements de politique qui s’imposent.

Dans ce mouvement, nous accordons une place particulière à l’opinion des Français juifs. La soumission du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à la propagande de l’État israélien, son alliance avec des courants nostalgiques du colonialisme, son communautarisme nous paraissent porteurs d’un grave danger d’isolement et de désespoir chez les juifs. La résurgence d’actes antisémites – qui prennent parfois prétexte de la situation au Proche-Orient – est amplifiée par des structures mises en place par la propagande du mouvement pro-israélien qui n’hésitent pas à taxer d’antisémitisme toute critique de la politique israélienne.

L’enjeu actuel est d’aider l’opinion juive à dépasser son soutien inconditionnel à la politique d’Israël et à jouer son rôle dans l’amorce d’une solution de paix juste et durable au Proche-Orient. Nous pensons qu’il est nécessaire que les juifs entendent un discours qui les aide à sortir de cette impasse, de la même façon qu’aux États-Unis les lobbies prosionistes se voient actuellement contestés par des mouvements de juifs pour la paix condamnant la politique d’Israël. Les Israéliens ont naturellement besoin de sécurité  : ils ne la trouveront qu’avec la paix dans la justice.

C’est dans cet esprit que nous proposons un espace de réflexion et de débats où – sur les bases que nous énonçons – des femmes et des hommes pourront se retrouver sans exclusive, dans une recherche d’avancée commune. Sur la base du présent appel, tous les apports seront bienvenus. La paix a besoin de nous tous  !

(*) Doucha Belgrave, journaliste, Michel Bilis, directeur d’hôpital, Hervé Bismuth, enseignant-chercheur, Renée Blancheton-Sciller, retraitée de l’enseignement, Bernard Ebenstein, ancien maître de conférences à l’université de Limoges, Patrick Feldstein, responsable de centre médico-social, Georges Feterman, professeur, Serge Grossvak, directeur de centre social, Christine Jedwab, psychologue hospitalière, Jacques Jedwab, psychanalyste, Danielle Kahn, biochimiste, Roger Kahn, architecte, Jacques Lewkowicz, professeur des universités, Jean-François Marx, cadre de gestion retraité, André Meyer, militant associatif Forum pour un autre monde, Maya Vigier, lectrice-rédactrice, Max Weinstein, ancien résistant de l’Union de la jeunesse juive. Contact : cjpj@googlegroups.com

Afghanistan. Malalai Joya : « Pas de démocratie sous occupation »

L'Humanité du 20/02/10
La jeune députée afghane a été exclue du Parlement pour avoir dénoncé l’ingérence des puissances étrangères et les atteintes aux droits des femmes que permet la poursuite de l’occupation.
Dominique Bari : La conférence de Londres, qui s’est tenue fin janvier,a officialisé une négociation avec les dirigeants de l’ancien régime taliban.Que peut-il se passer  ?
Malalai Joya : Des millions de dollars ont été promis au régime de Karzai pour que les insurgés déposent les armes alors que des millions d’Afghans meurent de pauvreté. Cela va conduire à la réhabilitation des talibans, ils vont prendre le contrôle de la Loya Jirga, l’assemblée des anciens et des représentants des tribus qui doit se réunir prochainement. Croit-on pouvoir établir la démocratie avec de tels réactionnaires  ? Mais les talibans ne sont pas les seuls intégristes. Quand les États-Unis et leurs alliés ont renversé le régime du mollah Omar, ils ont installé à sa place d’autres fondamentalistes, des seigneurs de guerre alliés à l’Alliance du Nord, que dirigeait Massoud. Ce groupe ressemble aux talibans sur le plan des croyances. Au cours des dernières années, il y a eu toute une série de lois et de décisions de justice scandaleuses. Sous prétexte de réconciliation nationale, on a accordé l’immunité aux seigneurs de guerre et autres criminels de guerre connus, dont plusieurs siègent au Parlement. Ces anciens seigneurs de guerre ont des postes élevés, ils sont au Parlement, dans les ministères, l’administration judiciaire, et ils sont tous corrompus. Et voilà maintenant que l’ONU elle-même biffe de sa « liste noire » les noms d’anciens dirigeants talibans. Est-ce avec de tels actes que l’on construit l’avenir d’un peuple  ? À moins de lui faire croire que c’est l’usine Coca-Cola, inaugurée par le président Karzai dans la banlieue de Kaboul, dans notre pays pauvre où l’eau est une denrée précieuse, qui doit servir d’emblème des bienfaits du progrès occidental…

Dominique Bari : Vous avez été élueau Parlement en 2005.
Dix-huit mois plus tard, vous en étiez expulsée, pourquoi  ?
Malalai Joya : Lors de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire, j’ai présenté « mes condoléances au peuple afghan ». Ce qui évidemment n’a pas plu à de nombreux députés, qui se sont plaints d’être offensés. Ce sont ces seigneurs de guerre qui ont voulu mon exclusion. J’avais rappelé qu’ils avaient saccagé Kaboul pendant la guerre civile qui s’est déroulée de 1992 à 1996 et qu’ils étaient responsables de la mort de dizaines de milliers de personnes. J’ai dit qu’ils devaient être traînés devant les tribunaux internationaux. J’ai aussi dénoncé la corruption, alimentée par les milliards versés par la communauté internationale au nom de la reconstruction. Très vite je n’ai même plus pu. Ils coupaient aussitôt mon micro quand je demandais la parole et je devais crier à pleins poumons sous les insultes et les menaces. Des députés m’ont défendue, des hommes, des femmes, mais ils étaient peu nombreux. On m’a traitée de communiste et d’infidèle. Des injures suprêmes à leurs yeux. J’ai fini par comparer, lors d’un entretien télévisé, le Parlement à un zoo  ! Pire qu’une étable car, au moins, il y a des animaux qui servent à quelque chose.

Dominique Bari : À quoi vont servir les renforts de troupes annoncéspar Obama  ?
Malalai Joya : La guerre ne visait pas à apporter la démocratie et la justice ou à déraciner des groupes terroristes, elle a servi à pérenniser l’occupation, installer des bases militaires et à garder la mainmise sur la région où se trouvent de grandes ressources naturelles. Obama est comme Bush, voire pire puisqu’il intensifie la guerre, et la porte au Pakistan. Le gouvernement américain maintient une situation dangereuse pour rester plus longtemps en Afghanistan, et surveiller ainsi plus facilement des pays voisins comme l’Iran, le Pakistan, la Russie, l’Ouzbékistan. Si Obama ne retire pas ses soldats, il y aura plus de sang et plus de désastres. Regardez les bombardements de l’Otan. Dans ma province de Farah, en mai (2009 – NDLR) plus de 150 civils ont été tués. Ce massacre permet au monde d’entrevoir les horreurs auxquelles notre peuple fait face. Mais veut-on vraiment les voir  ? J’ai organisé une conférence de presse, un homme du village de Geranai, accablé de douleur, est venu expliquer qu’il avait perdu 20 membres de sa famille dans le massacre. N’aura-t-il pas envie, lui ou d’autres jeunes gens, de rejoindre les insurgés, même s’ils sont des intégristes  ?

Dominique Bari : Le sort réservé aux femmes sous le régime taliban avait fini par émouvoir l’opinion publique internationale.Qu’en est-il aujourd’hui  ?
Malalai Joya : La Constitution afghane contient des clauses concernant les droits des femmes. J’étais l’une des nombreuses déléguées, à la Loya Jirga de 2003, qui ont poussé fort pour leur inclusion, mais elle est marquée par la forte influence des fondamentalistes avec lesquels Karzai et l’Occident ont fait des compromis. Le texte fondamental a beau déclarer l’égalité entre les hommes et les femmes, le pays est régi selon la charia. La soi-disant démocratie de la Constitution officielle est bafouée systématiquement. Elle ne sert que de faire-valoir pour attirer les deniers de l’assistance internationale, généralement détournés. L’Afghanistan est aujourd’hui un pays où les femmes, souvent des gamines de quatorze ou quinze ans, qui fuient le domicile conjugal à cause de l’extrême violence, sont considérées comme criminelles et emprisonnées. On peut, certes, constater un retour des filles à l’école, mais les chiffres ne tiennent pas compte du nombre d’entre elles qui sont obligées de la quitter à cause des menaces pour leur sécurité et des pressions familiales pour se marier. Le suicide est devenu l’ultime arme des jeunes femmes désespérées, qui sont conscientes d’alternatives, mais qui savent qu’elles n’y auront jamais droit.

Dominique Bari : Et quelles sont, justement,ces alternatives  ?
Malalai Joya : Toutes les troupes étrangères doivent partir et les milices des seigneurs de guerre démantelées. La démocratie ne peut être établie par une occupation qui ne fait qu’étendre et renforcer la talibanisation de mon pays. Et c’est mon peuple qui en souffre. Si les États-Unis et les troupes de l’Otan qui occupent notre pays ne quittent pas volontairement l’Afghanistan dans un délai raisonnable, ils vont être confrontés à encore plus de résistance de la part des Afghans. Volontairement, les gouvernements occidentaux ne veulent pas voir que des gens se battent pour reconstruire leur pays dans la paix et la sécurité, en respect des droits de chacun et de chacune. Des partis, des associations démocratiques luttent le plus souvent dans la clandestinité. N’oublions pas que la Constitution interdit l’existence de partis laïcs qui ne se réfèrent pas au Coran. Les manifestations étudiantes contre les plus récents bombardements, tout comme les protestations de centaines de femmes, le mois dernier à Kaboul, montrent au monde la voie vers une réelle démocratie en Afghanistan. Il y a beaucoup de héros et d’héroïnes obscurs. Ils luttent dans leurs ville et village. Pourquoi aucun dirigeant occidental ne veut reconnaître l’existence même d’une force progressiste qui pourrait émerger et jouer un véritable rôle  ? Je ne perds pas espoir, nous avons besoin de l’aide des opinions publiques occidentales et, au cours de mes voyages, je me rends compte qu’elles bougent. Il y a eu des manifestations contre l’envoi de renforts, on ne croit plus à une « guerre juste ». La pression doit monter pour faire fléchir les gouvernements bellicistes.

D'autres articles sur Malalai Joya:
Malalai Joya, une femme en colère

Aucun reportage sur nos fiers soldats en action pour la paix en afghanistan ne changera cette idée qui monte:
L'Afghanistan est un fiasco financier, moral, politique et humain.
A egocier avec les taliban, L'Otan, nous montre qu'ils n'etaient donc pas un obectif prioritaire. A avoir laisser filer ben Laden, pourtant à portée de tir des soldats français, on sait aussi qu'il n'etait un objectif prioritaire.
Alors, Que faisons nous en Afghanistan?
Question objective, puisque nos gouvernants tiennent à y rester quitte à faire l'inverse de leurs promesses... (fin du terrorisme, d'Alquaeda, des Talibans, démocratisaton, scolarisation, égalité des droits des femmes, lutte contre la drogue, la corruption etc...)

lundi 26 avril 2010

Comment l'Otan traite de la drogue en Afghanistan

Ce pays , depuis l'arrivée de l'Otan produit 95% de l'Opium mondial..
Plusieurs strategies que l'Otan n'a pas su décider et s'y fixer ce qui est une faute grave:
1-laisser faire et ne pas l'aliener les chefs de guerre.
2_éradiquer les champs de pavots
3-leur acheter de la drogue ou acheter et développer des cultures de substitution un peu comme une"PAC afghane":
Le cout estimé est de 500 à 600 millions de dollars, par an pour defrayer le cultivateur afghan soit environ 5 jours d'opérations de l'armée américaine en Afghanistan...
(
sources: François Hesibourg, conférence au Senat)

Ce cout estimé montre le peu de volonté de nos gouvernements à travailler contre la drogue en Occident, et pour le développerment durable de l'Afghanistan, enfin, le peu de volonté de couper les sources de financement des Talibans...

La question est pourquoi? alors que les milliards de nos impots ne manquent pas....
Devrons nous faire confiance en nos dirigeants sur ce sujet quadnd il décide d'y envoyer nos Fils, et quand ils se glorifient de succès?
Il y aura t il un droit d d'inventaire et de regard?
Est ce digne de nos valeurs et de celles que nous tentons de véhiculer ( par les armes)?

De la richesse de la Nation, par Ada Bessomo

"la fierté d'une belle nation passe d'abord par la force d'une culture diversifiée juste et unie" Ada Bessomo

le Mythe utile d'Al Qaeda,par Alain Chouet, DGSE


aperçu

Comment avons nous fait rayonner le mythe Al Quaeda....

Rien n'aura été fait depuis 10 ans pour lutter contre le substrat idéologique et financier de cette "nébuleuse".
L'Occident frappe militairement sans grand discernement un peu partout. Ce qui genere l'aversion croissante des populations...
Des centaines de milliards de dollars dépensés.. A quelles fins réelles????

lundi 19 avril 2010

les Inocents de Guantanamo

A lire sur 20mn.ch:
"Lawrence Wilkerson, chef d'état-major de l'ancien chef de la diplomatie américaine Colin Powell, affirme dans une déclaration jointe à une plainte d'un prisonnier de Guantanamo, que l'ancien vice-président Dick Cheney et l'ex-secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld savaient que la majorité des personnes détenues en 2002 sur la base, soit à l'époque 742, étaient innocentes mais qu'il était «impossible politiquement de les relâcher».

Quel signe envoyé au monde de la part de la première puissance et ses alliés!!
Ce que les avocats et journalistes supposaient a bien été confirmé.
Qui jugera ce qui a causé tant de souffrances sinon au moins tant de mal-entendus et de mensonges politiques à l'encontre du Peuple qui vote?
Quel message moral adressé au monde, en utilisant les outils de nos enemis dont nous combattons leurs valeurs!
Restons nous credible aux yeux du monde?
Les néoconservateurs qui parlent de déclin moral et civilisationnel de l'Occident d'une main, pervertissent leur message de l'autre.
S'il y a bien un declin moral, je leur attribue une large part de responsabilité dont ils devront etre comptable devant les Nations.

Du progrès démocratique

« Le véritable progrès démocratique n’est pas d’abaisser l’élite au niveau de la foule, mais d’élever la foule vers l’élite. » Gustave Le Bon