jeudi 11 avril 2013

Le Genre Humain et le Concile Vatican II, un humanisme oublié?

 "Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des humains de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les
 angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur. Leur communauté, en effet, s'édifie avec des humains rassemblés dans le Christ, conduits par l'Esprit Saint dans leur marche vers le royaume du Père, et porteurs d'un message de salut qu'il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire
Extrait de : Vatican II l'intégrale, édition bilingue révisée, Paris : Bayard, 2002, pp. 229-230.

Ceux sont  les premiers mots de la constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps "Gaudium et Spes" qui a été acceptée par des évêques du monder entier et promulgué par le pape Paul VI au cours du Concile qui s'était ouvert en 1962. 




Aussi, c’est dans la lettre apostolique sur la vocation et la dignité de la femme Mulieris dignitatem (1988) que l’on trouve pour la première fois sous la plume d’un pape des propos nouveaux concernant la relation entre femmes et hommes. Jean-Paul II parle d’égalité essentielle et de parfaite réciprocité entre eux. C’est ainsi qu’Eve n’est plus l’aide d’Adam, mais qu’il s’agit d’une aide réciproque que la soumission des femmes (Epître aux Ephésiens) devient une soumission non plus unilatérale mais bien réciproque. Cette nouvelle vision, qui a été qualifiée de « féministe », s’est poursuivie en juin 1995, juste avant la conférence de l’ONU  à Pékin sur les femmes, quand il a écrit aux femmes du monde entier. Le pape y exprime des regrets et reconnaît la responsabilité que porte l’Église dans la dénaturation et la réduction en esclavage des femmes ; il reconnaît la violence qui s’exerce contre elles et il proclame l’égale  responsabilité de l’homme et de la femme dans la construction de l’histoire. Ces propos qui vont jusqu’à reconnaître que la domination des hommes sur les femmes est une situation de péché et une rupture de l’équilibre voulu par Dieu rétablissent les femmes dans leur dignité.

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